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Des Bleus à l’âme…

Sacré chez les Espoirs, le coureur basque a sauvé le bilan tricolore à Mendrisio.

Sacré chez les Espoirs, le coureur basque a sauvé le bilan tricolore à Mendrisio. - -

En dépit du titre de Romain Sicard chez les Espoirs, le cyclisme français est loin d’avoir brillé la semaine passée aux Mondiaux de Mendrisio.

Romain Sicard a sauvé l’honneur. Si le jeune Français ne s’était pas brillement imposé dans la course en ligne espoirs, l’équipe de France serait repartie des championnats du monde de Mendrisio sans aucune médaille. Dimanche, dans la course en ligne, l’épreuve la plus prestigieuse de ces championnats, les six Bleus sélectionnés ont montré leurs limites. Le premier Français, Sylvain Chavanel, s’est contenté de la 29e place. Le second, Pierrick Fédrigo, est 49e. « Il a manqué ce petit truc, estime Thomas Voeckler, 67e de la course. Mais ce n’est pas un manque de réussite. Quand le rythme s’est accéléré, je n’ai pas pu y aller. C’est pareil pour les autres. »

Dans cette course, les Français ont souffert de la difficulté du tracé. Avec près de 5000 mètres de dénivelés (pour les hommes), il ne convenait pas vraiment à leurs qualités premières. Autre handicap, le modeste classement de la France auprès de l’UCI. Laurent Jalabert n’a pu sélectionner que six coureurs pour la course en ligne, quand les nations les mieux classées en envoyaient neuf.

Jalabert : « On n’a pas à rougir »

Malgré leurs défaillances dans les derniers kilomètres, tous les coureurs choisis par Laurent Jalabert ont terminé la course. Le seul motif de satisfaction. « On n’a pas à rougir, assure le sélectionneur national. Il leur a manqué le niveau de forme nécessaire pour jouer les premiers rôles. » Comme dans le contre-la-montre, où le premier Français, Jean-Christophe Peraud, est 12e (chez les espoirs, Nicolas Boisson se classe 15e). Le constat est similaire chez les femmes. A 51 ans, Jeannie Longo a certes rempli son objectif en terminant à la 10e place du contre-la-montre. Mais la Française n’a pu faire mieux qu’une 48e place lors de la course en ligne. Quant à ses acolytes, elles se classent toutes au-delà de la 20e place…

« Ça permet de mesurer ce qui reste à accomplir », glisse Laurent Jalabert. Car les motifs d’espoirs existent. Les parcours de Melbourne-Geelong l’an prochain et de Copenhague en 2011 semblent moins cahoteux et plus favorables aux Français. D’ici là, Laurent Jalabert aura en outre eu un peu plus de temps pour imposer sa griffe. Avec en ligne de mire, les Jeux de Londres en 2012. « Il y a encore du travail, admet Christophe Riblon, le coureur d’AG2R. Mais on a montré un bel esprit. Il y avait un super groupe et j’ai vraiment aimé ça. »

La rédaction