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Evans, le sacré du bout du monde

L'Australien, flanqué du Russe Kolobnev (g) et de l'Espagnol Rodriguez, est devenu champion du monde de course sur route dimanche à Mendrisio (Suisse).

L'Australien, flanqué du Russe Kolobnev (g) et de l'Espagnol Rodriguez, est devenu champion du monde de course sur route dimanche à Mendrisio (Suisse). - -

L’Australien, abonné aux places d'honneur, est devenu champion du monde de course sur route, dimanche à Mendrisio (Suisse).

L’éternel second qui finit par triompher, c’est une histoire vieille comme le cyclisme. Cadel Evans en a rédigé un nouveau chapitre hier à Mendrisio (Suisse) en devenant champion du monde au nez et à la barbe des favoris italiens et espagnols. A 32 ans, le premier Australien sacré sur route traînait jusqu’à aujourd’hui une réputation de gagne-petit, auquel il manquait cette petite étincelle de génie pour atteindre les sommets. Ce maillot arc-en-ciel vient ainsi sublimer un palmarès qui déborde de podiums, dont deux deuxièmes places sur les Tours de France 2007 et 2008.

Mais quelque chose a changé cette saison. Forçant sa nature, le coureur de Silence-Lotto s’est découvert des envies de grand large. Sans grande réussite sur la dernière Grande Boucle, où ses attaques ont succédé aux défaillances, pour une trentième place finale très éloignée de son objectif de maillot jaune. Malgré un divorce en cours avec sa formation belge, sa troisième place sur la Vuelta, une semaine avant les Mondiaux de Mendrisio, lui avait remis du baume au cœur. D’autant que le circuit suisse jouxte la ville de Stabio où il réside à l’année. De là à l’imaginer griller la priorité aux Cunego, Valverde ou le héros local Cancellara, qui visait un historique doublé contre-la-montre/course en ligne trois jours après avoir écrasé le chrono...

« Pour une fois, je peux être content »

C’est d’ailleurs le Suisse, stupéfiant de puissance, qui a provoqué l’échappée décisive dans le dernier des dix-neuf tours. Jusque là, les triples tenants du titre italiens (Bettini en 2007 et 2008, Ballan en 2009, ndlr) avaient plutôt maîtrisé la course, tentant de forcer la décision de loin en plaçant Ballan dans un groupe précoce d’une trentaine de coureurs. Mais sous l’impulsion espagnole, le peloton recollait à moins de vingt kilomètres de l’arrivée.

La rédaction - Sylvain Coullon