Longo : « Terminer dans les dix premières »

- - -
L’ambition est-elle toujours présente ?
Quand j’accepte une sélection, je fais tout pour être à la hauteur. Je peux appeler ça de l’ambition, mais j’en ai beaucoup moins que l’an dernier, où j’étais venu pour être sur le podium. J’étais remontée, je me sentais forte. Cette année, je suis un peu fatiguée. J’ai eu beaucoup de hauts et de bas cette saison.
Le circuit de ce contre-la-montre est plutôt destiné à des gabarits puissants…
Karin Thürig, qui m’avait devancée d’une seconde et demi aux Jeux olympiques de Pékin (Jeannie Longo avait alors terminé 4e, ndlr), a toutes les chances de prendre un peu plus d’avance cette année. Je me suis préparé en fonction du circuit. J’ai fait ce qu’il fallait, mais je ne sais pas ce que ça va donner.
Quel résultat vous satisferait-il ?
J’aimerais terminer dans les dix premières.
La médaille est-elle utopique ?
Pour le moment, je préfère ne pas y penser.
On vous a quitté au soir des championnats de France sur route (elle est alors devenu championne de France de contre-la-montre pour la neuvième fois de sa carrière, ce qui représente son 56e titre national, route et piste confondus, ndlr). Quelle a été votre emploi du temps depuis ?
Je suis parti faire une course par étape d’une semaine sur la côte ouest des Etats-Unis. Je suis ensuite partie aux championnats de France sur piste en Guadeloupe. J’ai eu de bonnes sensations en poursuite, même si j’ai été battue en finale. Pendant le tour de Bretagne, je me suis sentie un peu fatiguée. J’ai ensuite entamé la préparation pour les championnats du monde il y a environ un mois. Je commence à reprendre de bonnes sensations.
Vous n’avez pas caché votre préférence pour le contre-la-montre ces dernières années. Est-ce encore le cas ?
Oui, car on est trop nombreuse à être sélectionnées dans la course en ligne (où elle est également sélectionnée, ndlr). Le peloton est trop important et les prises de risque trop grandes. Je ne peux pas exprimer ma valeur. Mathématiquement, je peux espérer terminer dans les 20, voire dans les 10 premières. Mais ma façon de pédaler et de concevoir le vélo fait que je suis trop mal placée pour espérer quelque chose.
A 51 ans, la compétition a-t-elle toujours la même saveur ?
J’aime me préparer pour les championnats du monde et les courses d’un jour. Il y a peu de défis de ce type dans ma saison. J’espère continuer à être compétitrice dans l’âme.