RMC Sport

Rui Costa sur le toit du monde

Rui Costa, premier Portugais champion du monde de cyclisme sur route

Rui Costa, premier Portugais champion du monde de cyclisme sur route - -

Rui Costa est devenu champion du monde sur route à Florence (Italie) ce dimanche. Vainqueur devant les Espagnols Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde, il devient le premier Portugais à endosser le maillot arc-en-ciel.

Le Portugal tient son héros. Rui Alberto Faria Da Costa a remporté ce dimanche la course en ligne des championnats du monde sur route de Florence. Une première pour un Portugais, qui succède au Belge Philippe Gilbert, neuvième sur le parcours italien. Le coureur de la Movistar, qui évoluera chez Lampre la saison prochaine, s’est extrait d’un groupe de quatre pour revenir sur Joaquim Rodriguez à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée et sauter le coureur de la Katusha sur la ligne. Alejandro Valverde complète le podium alors que Vincenzo Nibali, pratiquement à domicile, termine quatrième.

Dans une course disputée en grande partie sous la pluie, de nombreux cadors ont dû lâcher prise bien avant l’emballage final. Exit donc les Froome, Evans ou Sanchez. Dans le dernier tour, Nibali a bien tenté de faire la différence dans la montée de Fiesole. C’était sans compter sur Rui Costa, Valverde et Rodriguez. C’est ce dernier, à 3km de l’arrivée, qui s’est à son tour lancé en solitaire avant de voir Costa revenir dans sa roue. « La stratégie mise en place par les Espagnols dans le final est incroyable, s’étonne Cyrille Guimard. Comment peut-on perdre le championnat du monde avec deux coureurs sur quatre, dont le plus rapide du groupe ? Jamais Valverde ne doit laisser partir Rui Costa. Il doit sauter dans la roue quand il le voit partir. Celui qui gagne est le moins fort des quatre. »

Une carrière semée d'embûches

A 26 ans, Rui Costa en termine là avec une magnifique saison. Deux étapes sur le Tour de France et notamment un Tour de Suisse sont venus enrichir son palmarès déjà riche d’une autre édition du Tour de Suisse (2012), des Quatre Jours de Dunkerque (2009) et du Grand Prix de Montréal (2011). Félicité par Fernando Alonso, grand fan de vélo, et un temps candidat à la reprise de l’équipe Euskaltel, Rui Costa a ensuite fondu en larmes. Car sa carrière n’a rien d’une ligne droite.

Une bagarre spectaculaire avec l’Espagnol Carlos Barredo sur le Tour de France (2010). Puis un contrôle positif à un stimulant. Au bout de cinq mois, il avait prouvé qu’un complément alimentaire avait été contaminé. Aujourd’hui, l’horizon semble dégagé pour le Portugais. « C’est un gagneur, souligne Francis Lafargue, ancien porte-parole de la Banesto de Miguel Indurain et ex-membre du staff de la Caisse d’Epargne, devenue la Movistar. On lui reprochait d’être un petit peu individualiste mais c’est un excellent coureur. C’est un garçon en pleine forme et le talent est là. Il fait partie des meilleurs. » Il l’a prouvé une fois de plus.

A lire aussi :

>> Mondiaux : revivez la course en ligne

>> Cookson nouveau président de l’UCI

>> Toute l'actualité du cyclisme

La rédaction