Valverde évite l’Italie

L'Espagnol préfère éviter l'Italie - -
Alejandro Valverde, le récent vainqueur de la Vuelta, arrive aujourd’hui à Mendrisio, en Suisse, pour préparer le championnat du monde sur route qui aura lieu dimanche. Pourtant, le coureur de la Caisse d’Epargne, l’un des grands favoris au maillot arc en ciel, aurait dû normalement descendre dans un hôtel, près du lac de Côme, en Italie. C’est là que les responsables de la Seleccion avaient établi leur camp de base.
Mais la pression des autorités transalpines est trop forte. En février dernier, le procureur antidopage du Comité olympique italien (CONI), Ettore Torri, a déclaré Valverde impliqué dans l’affaire Puerto, un trafic de transfusions sanguines mis à jour en 2006. « Nous possédons des documents qui font référence à Valverde concernant aussi bien des sommes données au docteur Fuentes (le médecin espagnol au cœur du scandale, ndlr) que des substances. Le sang dans la poche n°18 est celui de Valverde. »
Non content d’avoir condamné l’Espagnol à deux ans de suspension, le CONI a assorti la sanction sportive d’une plainte pénale. Interdit de compétition en Italie, Valverde a dû faire une croix sur le Giro et sur le Tour de France qui traversait cette année les Alpes italiennes. Aujourd’hui, le Murcien peut à tout moment être interpellé par les gendarmes transalpins, les redoutables carabiniers, que l’on a déjà vus à l’œuvre dans les chalets autrichiens aux JO de Turin en 2006.
Appel salvateur
Bien sûr, le vainqueur de la Vuelta a contre-attaqué, en faisant appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), contestant la compétence des Italiens dans cette affaire. Le TAS ne devant rendre son avis qu’à la mi-octobre, la voie est libre à une participation du coureur à des Mondiaux en Suisse. L’UCI et son président en ont même pris acte.
Pour autant, le fier Ibère a décidé de limiter les risques. Et d’éviter le crochet de trop par l’Italie. Un nouveau pied de nez aux autorités transalpines. « Moi la brebis galeuse ?, déclarait l’intéressé dans un élan bravache. Je ne sais pas qui est la brebis galeuse de ces Mondiaux. Peut-être que d’autres le sont, on va voir. »