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Voeckler : « Une équipe pour faire des coups »

L'expérimenté coureur de Bbox Bouygues Telecom (30 ans) sera l'une des meilleures chances françaises à Mendrisio avec Sylvain Chavanel et Pierrick Fedrigo.

L'expérimenté coureur de Bbox Bouygues Telecom (30 ans) sera l'une des meilleures chances françaises à Mendrisio avec Sylvain Chavanel et Pierrick Fedrigo. - -

S’il juge que l’équipe de France, réduite à six éléments, n’aura pas les moyens de peser sur la course en ligne des Mondiaux, dimanche, Thomas Voeckler croit un gros coup possible.

La France étant classée au-delà du dixième rang mondial (13e), seulement six coureurs seront au départ de la course en ligne des Mondiaux…
C’est dommage parce que c’est toujours mieux d’être plus nombreux. Mais il ne faut pas oublier que seulement dix nations ont neuf coureurs. C’est une évolution à laquelle il va falloir s’adapter puisqu’on n’aura pas une grosse marge de manœuvre. Les deux fois où j’ai participé à un championnat du monde, on était neuf. Dans ces cas-là, c’est bien d’être représenté à l’avant de la course, même si l’échappée n’est pas forcément très sérieuse. Ça évite de travailler derrière. Là, on n’a pas les moyens d’influer vraiment sur la course.

Quelle stratégie allez-vous adoptée ?
Je ne pense pas dire une erreur si j’estime qu’on n’a pas le coureur qui mérite que les cinq autres se mettent à son service. On n’a pas un Valverde ou un Bettini (champion du monde en 2007 et 2007, retraité depuis un an, ndlr). Par contre, on a une bonne équipe pour faire des coups. L’an passé, une échappée est partie avec (le champion du monde) Alessandro Ballan, dans laquelle ne figuraient pas forcément les favoris. Le mot d’ordre, c’est de s’économiser toute au long de la journée, en laissant faire les grosses nations, et essayer de tirer les marrons du feu sur le fin.

Quel rôle peut jouer votre nouveau sélectionneur Laurent Jalabert ?
Il a beaucoup d’influence. Ça s’était très bien passé avant avec Frédéric Moncassin (sélectionneur entre 2004 et 2008, ndlr) et c’est pareil pour l’instant avec Laurent Jalabert. C’est une référence pour les coureurs comme moi. Si l’un de nous est champion du monde, ce ne sera peut-être pas grâce à Laurent Jalabert mais ça se passe très bien et c’est une bonne chose.

Avez-vous été marqué par certains champions du monde ?
Quand j’étais plus jeune celui qui m’avait marqué c’est Olano et la façon dont il avait été champion du monde (en 1995) après avoir crevé sa roue. C’était surprenant. Et puis il y a Luc Leblanc (en 1994). Je me souviens avoir entendu ça à la radio, quand j’étais en Martinique, où j’ai grandi. Ce sont des souvenirs qui reviennent.

Quel bilan tirez-vous de votre année 2009 ?
J’ai gagné plusieurs courses et une étape du Tour de France. Il ne faut pas faire le difficile. Ma fracture de la clavicule m’a arrêté aux alentours des mois de mars et avril mais ça a finalement été vite un mauvais souvenir. C’est ma neuvième saison professionnelle et, de manière objective, je pense que c’est ma plus belle. En espérant que ce ne soit pas fini.

Pierre-Yves Leroux (RMC Sport)