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VTT - Ferrand-Prevot : "Je ne réalise pas"

Pauline Ferrand-Prevot.

Pauline Ferrand-Prevot. - AFP

Sacrée nouvelle championne du monde de VTT cross-country ce samedi en Andorre, Pauline Ferrand-Prevot était l’invité de l’Intégrale Sport sur RMC. La Française se pinçait encore pour prendre pleinement conscience de la portée de son exploit, elle qui vient de décrocher successivement l’or sur route, cyclocross et donc en VTT.

Pauline, même dans vos rêves les plus fous, vous imaginiez-vous capable d’endosser trois maillots arc-en-ciel différents à la suite ?

Non, non, franchement non. Je voulais absolument le titre mais je me disais que c’était impossible à faire. Mais impossible n’est rien. J’ai tout donné, la course a duré 1h50 au lieu d’1h30, je me suis accrochée car la fin était difficle à gérer. Mais je le voulais tellement que je n’ai rien lâché.

VTT, route, cyclocross : comment faites-vous pour travailler les trois disciplines à la fois ?

En fait, c’est assez simple. Je jongle entre la route et le VTT. Je fonctionne par bloc, avec un mois de route, un mois de VTT. Je cible mes objectifs et je m’entraine pour telle ou telle course. Plouay (course sur route) la semaine passée, je l’ai par exemple fait en mode préparation VTT. Et puis, ça m’est naturel car je fais du vélo depuis toute petite.

Car au final, il s’agit de la même technique entre les trois disciplines…

Oui, mais ce n’est pas non plus le même coup de pédale. En VTT, c’est plus en force et en vélocité. J’essaye au moins de garder deux séances de VTT par semaine, quoi qu’il arrive, pour garder bon coup de pédale.

Cela vous fait-il quelque chose d’inscrire votre nom au panthéon de l’histoire du cyclisme féminin ?

Je ne réalise pas. Je pense aussi que c’est la raison pour laquelle je gagne. Parce que j’aime le vélo, m’entraîner. Le jour où je n’aurais plus cette motivation, j’arrêterai.

Maintenant, il reste l’or olympique à décrocher l’an prochain à Rio ?

Ce serait magnifique. Je ferai une bonne préparation car c’est un gros objectif mais sur une course d’un jour, il peut se produire beaucoup d’aléas ou des problèmes techniques. En tout cas, je vais tout faire pour être au top.

En attendant, objectif Mondiaux, à Richmond aux Etats-Unis, dans quelques semaines ?

Je vais tout faire pour. Sur route, c’est plus tactique, c’est différent. Il va falloir que je me cache et que je me fasse oublier. Dans tous les cas, je n’ai pas peur de perdre et je vais essayer de faire le doublé.

la rédaction