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Contador - Armstrong : je t’aime, moi non plus

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Entre jalousie médiatique et rivalité sportive, les relations conflictuelles entre les deux leaders d’Astana ont émaillé le Tour de France. Retour sur trois épisodes muy caliente.

3e étape, Marseille - La Grande-Motte :
Piégé lors d’une bordure, Alberto Contador a la désagréable surprise de voir ses trois équipiers Armstrong, Popovych et Zubaldia rouler dans l’échappée. A l’arrivée à la Grande-Motte, l’Espagnol perd 41 secondes dans l’affaire mais a surtout la désagréable impression de ne pas être traité à sa juste valeur au sein de sa propre équipe. « Je ne vais pas commencer à commenter la tactique de l'équipe, que chacun tire ses propres conclusions, lâche-t-il. Le Tour ne va pas se jouer sur ce qui s'est passé aujourd'hui, ce n'est qu'une situation de course de plus. » Maître de la course, Armstrong rit sous cape.

7e étape, Barcelone - Andorre Arcalis :
Avant cette étape de montagne, la rivalité entre Contador et Armstrong est à son maximum. Après des jours de tension, l’Espagnol est bien décidé à mettre les points sur les i et décide d’attaquer à 1,8 km de l’arrivée. L’Américain est fou furieux. « Ce n'était pas vraiment dans les plans, mais je ne m'attends pas à ce qu'il respecte nos plans », déplore-t-il. Contador se défend : « Le briefing du matin est une chose, la situation de course en est une autre. J'ai donc attaqué, et en voyant que personne ne pouvait me suivre, j'ai pensé que c'était une bonne opération pour l'équipe. » Le matin de la course, Bernard Hinault avait conseillé à l’Espagnol d’attaquer…

17e étape, Bourg Saint-Maurice - Le Grand-Bornand :
Dans le col de la Colombière, Alberto Contador se trouve en compagnie des frères Schleck et de son équipier l’Allemand Andreas Klöden, qui vise une place sur le podium. Contador se décide à passer à l’offensive. Mais son équipier "saute" et l’Espagnol stoppe son effort. En vain. L’Allemand termine loin derrière et hypothèque ses chances de podium. Evidemment, Contador se fait reprendre de volée par son propre camp. Levi Leipheimer, Lance Armstrong, Johan Bruyneel et Alain Gallopin multiplient les piques. Armstrong, qui n’a pas toujours été tendre avec ses équipiers par le passé, se retranche derrière un argument-massue : « Moi, j’ai toujours respecté les consignes d’équipe. » Sauf que cette fois, le matin de l’étape, Bruyneel n’en avait pas donné…

La rédaction