Contador assomme le Giro, Landa signe le doublé

Alberto Contador - AFP
Le Giro aurait pu basculer… dans une descente. Victime d’une crevaison dans la descente d’Aprica ce jeudi, à 59 km de l’arrivée, Alberto Contador aurait pu tout perdre. Ses principaux rivaux partis sans lui, et rapidement privés de ses coéquipiers, l’Espagnol avait toutes les raisons de paniquer. Il a finalement réagi. Avec fracas.
Alors que le duo d’Astana Mikel Landa - Fabio Aru menait un train d’enfer en tête de peloton pour creuser l’écart, à l’entame du Mortirolo, Contador est parti seul, avec un démarrage éclair en bas de l’ascension. Dans un col qu’il classe dans les trois plus difficiles du monde – derrière le Zoncolan et avec l'Angliru - l’Espagnol a réduit l’écart, avant de faire la jonction avec la tête, bien aidé par la petite fringale de Fabio Aru.
Aru explose en vol
Contador, une fois revenu, a placé une attaque incisive, pour faire définitivement exploser Aru, qui ne s’en remettra pas. Désormais seul avec son compatriote Landa et le Néerlandais Kruijswijck, l’Espagnol venait de frapper un immense coup sur l’épreuve. Il a ensuite continué son récital, plaçant même une accélération dans la descente, pour décramponner Landa.
Le coureur d’Astana n’a pas craqué, et a ensuite refusé de collaborer au trio. Un refus compréhensible, sachant que son leader Fabio Aru était à la dérive derrière, mais qui ne l’a pas empêché d’attaquer par la suite, dans la montée finale vers Aprica. Après un premier essai de Kruijswijk, Landa a contré, sans que Contador ne puisse réagir. Il a filé seul vers sa deuxième victoire de prestige sur ce Giro, se permettant le luxe d’infliger 38 secondes à Kruijswijk et Contador en trois kilomètres. Aru, lui, a coupé la ligne 2 minutes et 51 secondes plus tard. Il pointe désormais à près de cinq minutes de Contador au général, dont le nouveau dauphin se nomme… Mikel Landa.