Contador fait sauter le verrou

Après de nombreuses tentatives, Alberto Contador a attendu la 17e étape de la Vuelta pour prendre le large et frapper un grand coup. Parti en solitaire, « el Pistolero » décroche la victoire d’étape et s’empare du maillot rouge de leader.

Il y a des victoires que l’on savoure plus que d’autres. De retour à la compétition après six mois de purgatoire, Alberto Contador a décroché sa première victoire probante. Ce n’est pas faute d’avoir essayé depuis le départ de cette Vuelta mais jamais le double vainqueur du Tour de France (sa troisième victoire lui a été retirée suite à son contrôle positif au clenbuthérol sur la Grande Boucle 2010, ndlr) n’avait levé les bras sur la ligne.

Sur des pentes moins élevées que lors des étapes précédentes, « el Pistolero » a dynamité la course entre Santander et Fuente Dé. Cinquante kilomètres d’échappée en solitaire pour une victoire en solo, et le leader de la Saxo Bank écrase la concurrence… comme du temps de sa splendeur. Il a surtout bluffé ses principaux adversaires pour le classement général en lançant les hostilités au lendemain de la journée de repos.

Rodriguez et Valverde explosent

Joaquim Rodriguez (Katusha), le porteur du maillot rouge depuis la 4e étape, n’a jamais pu prendre la roue du Madrilène. « Purito » a même explosé, accusant 2’38’’de retard sur la ligne d’arrivée. Une défaillance qui sera difficile à combler pour tenter de décrocher la timbale. Le Graal, c’est Alberto Contador qui s’en approche comme le confirme la manifestation de sa joie sur la ligne. Mais aussi son coup de pédale, qui en fait de nouveau la terreur du peloton.

A quatre jours de l’arrivée du Tour d’Espagne à Madrid, la victoire du vainqueur de la Vuelta en 2008 est un coup de maitre et une renaissance. Le Tour d’Espagne a basculé et Alberto Contador retrouve son statut de grimpeur numéro 1. Et même si Alejandro Valverde (Movistar) reste toujours en embuscade à 1’52’’, il sera très dur d’aller arracher la tunique rouge des épaules de Contador.