Cookson nouveau président de l’UCI

La passation de pouvoir a bien eu lieu. - -
De match, il y en eut finalement un. Alors que le congrès de l’UCI avait laissé planer quelques doutes dans la matinée sur la validité de la candidature de Pat McQuaid, l’élection du nouveau président de l’Union Cycliste International a bel et bien eu lieu dans les règles de l’art. C’est donc Brian Cookson, président de la Fédération Britannique de cyclisme depuis 16 ans, qui a été élu avec 24 suffrages contre 18 pour le désormais ancien big boss du cyclisme mondial, le très contesté Pat McQuaid. Un succès net et sans bavure qui permet enfin de tourner la page des années noires du cyclisme pro. Et d’envisager un changement de cap et de méthodes.
« La première chose que je ferais est de repenser notre approche de la lutte antidopage, déclarait Cookson à la veille de son élection. Il faut mettre en place une structure indépendante le plus vite possible pour montrer notre volonté d’être crédible à nouveau. Il faudra faire la lumière sur les allégations qu’il (McQuaid, ndlr) a eues contre l’UCI après l’affaire Armstrong. Retrouver notre intégrité ! » Et d'ajouter, ce vendredi : « Je crois que si j’ai été élu, si on m’a soutenu, c’est pour être l’homme qui doit apporter le changement dans ce sport. Et c'est ce que j’ai l’intention de faire. Il faut que l’on mette en place une structure. Lance Armstrong sera l’une des personnes invitées à contribuer aux travaux pour faire toute la vérité sur cette période noire. Il faut faire cela le plus vite possible »
Un homme de consensus
Homme de consensus et de dialogue, Brian Cookson est loué pour son sens prononcé des relations humaines. Un feeling qui devrait lui permettre non seulement d’être apprécié du peloton pro, mais aussi de la « base ». « Tout le monde peut acheter un vélo, sortir se faire plaisir et pourquoi pas un jour devenir un champion, expliquait-il encore. C’est ça aussi que je veux réhabiliter. C’est cette approche positive du vélo, cet enthousiasme ! »
« C’est un soulagement, une grande satisfaction, a lâché Eric Boyer, ancien directeur sportif de Cofidis et soutien affirmé de Cookson. Maintenant, le plus dur commence. Il va falloir l’aider et le soutenir pour que toutes ses promesses de campagne deviennent effectives. Surtout pour lutter contre le dopage et la corruption, pour que les années Armstrong soient définitivement enterrées derrière nous. C’est une journée d’espoir pour le cyclisme qui en a tant besoin.» David Lappartient, ancien président de la FFC, veut également y croire : « Quand il a pris la tête de la fédération britannique, on ne savait même pas qu’il y avait du cyclisme en Grande-Bretagne. Maintenant, c’est la première nation au monde sur la route, la piste et dans beaucoup de disciplines. Il a vraiment construit une fédération très fortes. Je me dis qu’un homme qui arrive à faire ça dans son pays ne doit pas être si mauvais que ça.»