Cyclisme: "C'est plus agréable de rouler sans le logo d'Israël", confie Fuglsang après son départ de l'équipe Israël-Premier Tech

Fraîchement retraité, Jakob Fuglsang est libéré de ses engagements. Samedi dernier, le Danois de 40 ans a raccroché le vélo à l'issue du Tour du Danemark, où il a participé avec le maillot de la sélection nationale. De 2022 à fin mai dernier, le grimpeur évoluait avec Israël-Premier Tech.
Depuis octobre 2023 et particulièrement au cours des derniers mois, le conflit israélo-palestinien s'est donc invité d'une certaine manière dans l'actualité de l'équipe cycliste. "Je ne veux pas interférer dans ce qui se passe politiquement, mais c'est clairement plus agréable de rouler sans le logo d'Israël", a commenté Fuglsang, dans des propos relayés par la presse locale.
Le patron de l'équipe est un proche de Netanyahou
Lors du dernier Tour de France, un militant anti-Israël s'était signalé lors de l'arrivée à Toulouse. Le Tour d'Italie avait aussi été ciblé par des personnes dénonçant la présence de l'équipe Israël-Premier Tech. Jakob Fuglsang indique qu'il n'a pas vraiment rencontré de problème. "Avec ou sans Israel-PremierTech au départ, il y aurait probablement quand même eu des manifestations", a estimé celui qui a gagné Liège-BastogneèLiège en 2019 et le Tour de Lombardie en 2020. "On voit aussi des manifestations pour le climat pendant le Tour de France. Ce sont des événements majeurs qui attirent beaucoup l'attention des médias."
Sur le dernier Tour de France et sur d'autres courses, à aucun moment le mot "Israël" n'apparaissait sur les véhicules de l'équipe notamment, afin de sécuriser la formation. Israël-Premier Tech est financée par l'homme d'affaires Sylvan Adams, proche de Benyamin Netanyahou.
Membre de la formation israélienne entre 2021 et 2023. Alessandro De Marchi s'était lui récemment exprimé sur son passage. "Il y avait une propagande plus légère, disons, où la vision d’Israël était projetée. On sentait que la société était complexe et divisée. Mais on voyait aussi qu'il n'y avait pas de place pour discuter de Gaza", confiait l'Italien à l'hebdomadaire britannique The Observer, demandant même à l'UCI de "prendre des mesures concrètes pour positionner le monde du cyclisme dans le bon sens et montrer sa conscience de ce qui se passe à Gaza."