Cyclisme: "Je ne m’interdis rien", Guillaume Martin ambitieux avant son premier Giro

Il n’avait encore jamais pris le départ du Giro. Cette anomalie sera corrigée ce vendredi. Du haut de ses 28 ans, Guillaume Martin s’apprête à disputer son premier Tour d’Italie, dont la 105e édition s’élancera de Budapest (Hongrie) pour trois semaines de course jusqu’à l’arrivée prévue le 29 mai à Vérone. Huitième du Tour de France puis neuvième de la Vuelta l’an dernier, le grimpeur de la Cofidis ne manque pas d’ambition. Toujours remarquable de régularité, il a les armes pour bien figurer au général.
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"C’est mon terrain d’expression, ça fait plusieurs grands Tours où je figure bien, a-t-il confié ce jeudi dans le Super Moscato Show sur l’antenne de RMC. J’ai envie de faire au moins aussi bien, je ne me fixe pas de limites. Ce grand Tour peut me convenir. C’est l’un des grands Tours avec le plus de dénivelé sur les vingt dernières années et moi je suis un pur grimpeur. Il y aura aussi peu de chronos. Ce n’est pas pour me déplaire." Si les monstres slovènes Tadej Pogacar et Primoz Roglic font défaut, le plateau de ce Giro reste prestigieux avec plusieurs candidats à la victoire finale.
"Ce serait un peu idiot de se fixer des limites"
Vainqueur en 2019 et champion olympique deux ans plus tard, l’Equatorien Richard Carapaz (Ineos) est désigné par les observateurs comme le favori numéro un. Mais il devra se méfier du Portugais João Almeida, intronisé leader chez UAE-Emirates, du Britannique Simon Yates (BikeExchange), du Colombien Miguel Angel Lopez (Astana) ou encore des Espagnols de Bahrain-Victorious, Mikel Landa et Pello Bilbao. Chez les Français, Romain Bardet (DSM) et Guillaume Martin auront leur mot à dire.
"Le Tour d’Italie est généralement assez spectaculaire avec des retournements de situation et des attaques de loin, appuie le coureur normand, qui s’est entraîné pendant trois semaines sur les pentes de l’Etna, en Sicile. Je ne m’interdis rien. Ce serait un peu idiot de se fixer des limites, mais ce n’est pas mon genre d’être présomptueux. J’ai de l’ambition mais ce n’est plus le moment de parler, c’est le moment d’agir. Je suis lucide. Je ne manque pas d’ambition, mais je me connais de mieux en mieux, mes qualités et mes faiblesses. Je n’ai pas de complexe d’infériorité."
En ce début de saison, Guillaume Martin s'est illustré en terminant dans le top 10 de Paris-Nice (9e) et du Tour de Catalogne (8e). A lui de faire encore mieux sur le Giro.