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Cyclisme: Mario Cipollini condamné à trois ans de prison pour violences conjugales

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Mario Cipollini devait répondre devant la justice des accusations portées à son encontre par son ex-femme, Sabrina Landucci. Le verdict est tombé, et il est plus lourd que prévu.

L'ancien champion du monde de cyclisme et star du peloton dans les années 1990, Mario Cipollini (55 ans), a été condamné par le tribunal de Lucca à trois ans de prison pour des coups portés et des menaces proférées sur son ex-femme Sabrina Landucci, et le compagnon actuel de celle-ci, Silvio Giusti. Cipollini a été reconnu coupable de tous les chefs d'accusation retenus contre lui pour des faits survenus entre 2016 et 2017 avec une peine encore plus élevée que celle présentée en juin par le procureur Letizia Cai, laquelle avait requis deux ans et demi de prison à son encontre.

Cipollini ira-t-il en prison ?

Les juges sont allés au-delà des réquisitions en infligeant au cycliste italien trois ans de prison pour violences conjugales. Mario Cipollini a également été condamné en première instance à verser la somme de 80.000 euros à son ex-femme et un total de 5.000 euros à Silvio Giusti. "Je suis heureuse, aujourd'hui j'ai été reconnue dans mes droits. Il y a eu des moments difficiles, mais maintenant je peux voir la lumière", a déclaré Sabrina Landucci, citée par le Corriere della Sera.

"C'est une phrase difficile à commenter mais je suis contente. Même si c'était un chemin très difficile et qu'aujourd'hui a été une journée difficile", a-t-elle encore glissé après l'énoncé du verdict. "Les premières heures ont été vraiment dures, a-t-elle ajouté. Parce que les mots de la défense m'ont beaucoup blessée. Je me suis sentie vraiment offensée. Mais surtout, ce qui m'a fait le plus mal, c'est l'image de mère indigne qu'on a donnée de moi."

Selon la Gazzetta dello Sport, l’acte d’accusation faisait état d'"une série d'actes portant atteinte à l'intégrité physique et mentale de son ex-femme avec des coups de poing, des gifles, des coups de pied, avec des blessures et des menaces de mort". Cipollini a toujours nié les faits dans cette affaire qui a débuté le 9 janvier 2017, avec le dépôt de la plainte de Sabrina Landucci Landucci. Elle avait signalé des agressions tant en privé que sur son lieu de travail. Dans certains cas, elle a dû être soignée à l'hôpital.

L’affaire a été portée devant la justice en 2019 mais le procès a traîné en longueur en raison de reports liés à la pandémie de Covid-19 et aux problèmes de santé de l’ex-coureur. L'ex-sprinteur avait mis un terme à sa carrière en 2005 avant de remonter en selle en 2008. Une tentative de come-back qui s'est avérée vaine. Il n’est pas encore dit si l’Italien fera appel de sa condamnation ni si la sentence signifie que Mario Cipollini devra faire face à un long séjour en prison. Dans de nombreux pays européens, le tribunal peut ordonner la suspension de la procédure assortie d'une mesure de probation pour certains délits.

QM