Cyclisme sur piste (Mondial): "Me faire mal à la gueule", annonce Mathilde Gros après son élimination en vitesse

Mathilde Gros lors de l'épreuve de keirin aux JO 2024. - Iconsport
Deux mois après le cataclysme des JO de Paris, d’où elle est repartie sans médaille, Mathilde Gros s’avançait à pas de loup lors du tournoi de vitesse individuelle des championnats du monde de cyclisme sur piste à Ballerup. Championne du monde de la discipline en 2022, la Provençale n’a pu franchir la marche des quarts de finales ce jeudi. Elle avait pourtant réalisé le quatrième temps des qualifications en début d’après-midi sur le vélodrome danois. "Honnêtement, je ne savais pas comment j'allais être physiquement, mentalement surtout", avouait-elle après son élimination en quarts. "On espère toujours mieux, c'est vrai que j'aurais aimé faire le premier temps, j'aurais aimé passer les quarts. Mais bon, c'est comme ça. Ça m'a fait du bien quand même de recourir après les Jeux."
Car Mathilde Gros a beaucoup souffert de cet échec olympique comme elle l’expliquait en début de semaine à L’Equipe et l’AFP. Et ce soir c’est surtout le sourire qui dominait sur son visage. "Franchement, je suis contente d'être ici, même si ce n'est pas forcément évident parce que là, je viens de perdre, donc je suis dégoûtée. Mais j’ai essayé d’enlever tous les trucs parasites et de me concentrer sur ma course. Sur la première manche, je n'ai pas eu peur, je me suis fait mal aux jambes. Malheureusement, elle m'a remontée. La deuxième manche, j'ai essayé de faire quelque chose de différent aussi. Et malheureusement, je ne me suis pas assez remontée."
Place désormais aux 500 mètres et au keirin
Heureuse donc malgré tout pour son retour à la compétition, la Provençale va désormais se tourner vers la suite de son programme composé notamment du keirin dimanche, et de l’inconnue du 500 mètres, départ arrêté, qu’elle disputera samedi. Championne du monde junior en 2017 sur cette distance, elle ne l’a jamais disputé à un tel niveau en élite. "C'est un défi, un challenge", explique-t-elle. "C'est la dernière fois qu'il y a le 500 sur une compétition internationale. Donc, il faut me faire mal à la gueule pour essayer d'aller le plus loin possible."
De quoi trouver une motivation supplémentaire pour tenter de refermer les plaies ouvertes par l’échec de Paris 2024 malgré l’incertitude sur le fait d’être ou non compétitive. "À chaque fois, on m'a cantonnée à une autre case, et je me dis, pourquoi pas", s’encourage Mathilde Gros. "Je l’ai ajouté à mon programme car il y avait un quota. La semaine dernière j’ai fait quelques entraînements, je n'ai rien à perdre, j’ai envie de me faire mal, c'est moi contre moi."