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Dauphiné: Froome ne pense pas à la retraite et veut "redevenir plus compétitif"

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Trois ans après sa grave chute sur le Dauphiné auquel il participe cette année avec sa formation Israël Premier Tech, le quadruple vainqueur du Tour de France britannique, Chris Froome, savoure son début de saison et son retour progressif vers le plus haut niveau.

Christopher Froome, qu'est-ce qui a changé pour vous ces derniers mois...

C’est la première fois sur les trois dernières années que je n’ai aucune douleur, que je ne ressens aucune gêne. Je travaille constamment depuis le mois de janvier et je vois enfin les premiers effets. C’est la première fois que je connais une période ininterrompue d’entraînement depuis janvier. J’ai pu travailler durement et dans la bonne direction.

Du coup l'attente autour de vous devient grande...

C’est compréhensible que le public attende beaucoup de moi compte tenu de ce que j’ai accompli dans ma carrière. Mais les gens ne doivent pas oublier d’où je viens depuis les trois dernières années. Tout a changé. Dans cette course (le Dauphiné), il y a trois ans, j’ai failli perdre la vie ici. Je ne pouvais pas redresser ma jambe ou m’y appuyer dessus pendant quatre à cinq semaines. Revenir de tout ça n’est pas garanti. C’est un retour qui se fait étape par étape. La première a été de remarcher. Ensuite il a fallu remonter sur un vélo puis en faire. Et là, j’essaie de revenir dans le peloton. La prochaine étape est de revenir plus compétitif à ce niveau. J’en suis là aujourd’hui. Je veux juste travailler autant que je le peux et avancer dans le bon sens. Mon équipe, Israël Premier Tech, a été très patiente avec moi.

A 37 ans, pensez-vous à la retraite ?

J’ai signé un contrat sur le long terme avec Israël Premier Tech, donc je vais l'honorer et continuer à travailler aussi dur que possible. On verra où ça me mène, je n’ai aucune garantie de résultat. La seule chose dont je peux être sûr, c’est que je vais travailler pour atteindre mon meilleur niveau. Est-ce que je vais continuer à courir les prochaines années ? Oui, ça ne fait aucun doute.

Propos recueillis par Arnaud Souque