Des kilos en trop

Alberto Contador - -
L’an dernier, il était arrivé métamorphosé. Une perte de poids de huit kilos. L’occasion pour Bradley Wiggins de troquer son costume de baroudeur pour celui de grimpeur et de terminer le Tour 2009 à une surprenante 4e place.
Le poids, tous les coureurs y pensent, à commencer par les grimpeurs. « En montagne, le poids est le couple résistant le plus important, alors que sur le plat, c’est l’air qui pose problème, explique Cyrille Guimard, ancien cycliste français. Il faut chasser le poids par tous les moyens, mais surtout pas au détriment de la condition physique. »
Voilà pourquoi, sur le Tour, les coureurs prêtent un œil plus qu’attentif à leur balance. « On contrôle son poids matin et soir, confie Nicolas Roche (AG2R-La Mondiale). Mais pas pour savoir si on grossit ou on maigrit, plutôt pour voir si l’on n’est pas trop déshydraté après une étape où il a fait 40 degrés. »
Guimard : « Ces habitudes alimentaires doivent être prises très tôt »
Cette vie d’ascète, qui les pousse aussi à contrôler ce qu’il y a dans leur assiette, ils sont nombreux à s’y contraindre. Pas vraiment une partie de plaisir pour Anthony Charteau (BBox-Bouygues Télécom). « Mentalement, c’est dur de se priver de beaucoup de bonnes choses, admet-il. C’est un gros sacrifice. On fait déjà plusieurs heures de vélo par jour et quand on rentre à la maison, il faut manger du riz et des pommes… »
Comme l’ensemble du peloton, le cycliste de la BBox sait parfaitement comment s’alimenter. « Certains sont suivis par des diététiciens, souligne Cyrille Guimard. Ça leur permet de mieux équilibrer leurs repas. Ces habitudes alimentaires doivent être prises très tôt. » Seul bémol, impossible de perdre du poids sur le Tour, afin de s’adapter aux étapes. Nicolas Roche sourit : « Il faut dire qu’on s’alimente tout le temps ! »