Dimanche noir pour Froome

Christopher Froome - -
Ce dimanche 15 juin 2014 ne restera pas gravé dans la mémoire de Chris Froome. Ou plutôt si, au chapitre des journées noires et polluées à vite oublier. Tout a commencé avant même le départ de la 8e et dernière étape du Dauphiné. Dans un titre très racoleur (« Froome « dopé » par l’UCI »), le JDD affirme que le vainqueur du Tour « a reçu un étonnant coup de pouce de l’Union cycliste internationale début mai lors du Tour de Romandie » en obtenant « une Autorisation à usage thérapeutique (AUT) lui permettant d’ingérer oralement de la prednisolone, un corticoïde », produit autorisé en spray mais interdit par voie orale en compétition, « sans l’avis d’un comité d’experts médicaux » mais grâce à une validation express de l’UCI, selon le journal dominical.
Un pétard mouillé, selon l’UCI, qui s’est fendu d’un communiqué dans l’après-midi, précisant que l’AUT de Froome a été accordée « en conformité avec les règlements de l’UCI et les directives relatives de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) pour une période limitée, selon la procédure habituelle » et « entièrement transparente ». Et de préciser que « selon les règles applicables - en phase avec le Code de l’AMA et le Standard international pour l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques - tout coureur présentant les mêmes symptômes que Christopher Froome aurait reçu une AUT similaire ».
Froome prend l
Déjà touché dans sa chair vendredi par une chute puis sonné la veille par la perte de son maillot jaune de leader du Dauphiné aux dépens d’Alberto Contador, Chris Froome s’est donc élancé un peu plus groggy encore vers Courchevel. Et la soupe à la grimace a viré au bouillon, le Britannique ayant vite été débordé. Hors du coup, le « Kényan blanc » a déboursé quatre minutes sur son grand rival espagnol et cinq sur l’Américain Andrew Talansky, finalement sacré vainqueur (surprise) de ce Dauphiné. Il y a des jours comme ça où rien ne va…