Dopage : l'UCI ne lâche rien

Pat McQuaid, boss de l'UCI - -
Les derniers chiffres de la lutte antidopage dans le milieu de la Petite reine montrent que l’Union cycliste internationale accentue son effort pour traquer les tricheurs. Depuis le début de la saison en cours, 8700 contrôles ont été menés, soit 400 de plus que l’an passé. Les trois Grands Tours font logiquement l’objet d’une attention toute particulière : 570 tests (un record) ont été réalisés sur la dernière édition de la Grande Boucle remportée par Cadel Evans ; 537 sur la Vuelta, 511 sur le Giro. « On est reconnu désormais comme des pionniers dans notre combat contre les tricheurs grâce à nos méthodes, se félicitait récemment le président de l’UCI, Pat McQuaid, en marge des Mondiaux sur route à Copenhage. Il y a par exemple le fait que l’on fasse appel à plusieurs laboratoires pour nos contrôles. » Une politique agressive qui n’est pas toujours du goût des coureurs, notamment des ténors. Comme le Luxembourgeois, Andy Schleck, deuxième du dernier Tour de France, qui s’est plaint auprès de l’UCI en juillet dernier d’avoir dû subir trois contrôles antidopage en 24 heures à l’issue de la 14e étape entre Saint Gaudens et le Plateau Beille (16 juillet 2011). « C’est contraignant mais c’est normal, reprend McQuaid, car il s’agissait de contrôles destinés à différents laboratoires (Paris, Lausanne et Cologne). »
L'UCI renforcée par la TAS
Mais c’est surtout grâce au passeport biologique que l’UCI maintient la pression sur le peloton. 8700 tests ont été menés pour le suivi longitudinal du cycliste cette saison contre 8300 l’an passé. Entré dans sa troisième année, le « Passeport » permet de surveiller l’évolution des paramètres sanguins. Alertés en cas d’anomalie, les responsables de la lutte antidopage peuvent discrètement orienter les contrôles sur les cas suspects. Sur le dernier Tour, une cinquantaine de tests (soit 10% du total) ont pu être affinés grâce aux prélèvements menés la veille du départ dans le cadre du « Passeport ». « Nous étions le sport où il y avait la culture du dopage. Désormais, nous sommes le sport où il y a une vraie culture antidopage », se félicite l’Irlandais.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les recours effectués en 2011 devant le Tribunal arbitral du sport par Franco Pellizzoti et Tadej Valjavec, qui contestaient leurs suspensions dans le cadre du passeport biologique, ont été jugés irrecevables. Un coup de pouce précieux pour l’UCI qui a plus que jamais les coudées franches.
Le titre de l'encadré ici
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Les résultats de la Vuelta attendus pour bientôt
Le bilan des contrôles antidopage sur le Tour d’Espagne devraient être connus au début du mois d’octobre. La chute d’Ezequiel Mosquera, quelques mois après avoir terminé dauphin du maillot rouge en 2010, incite à la prudence. La victoire cette année de l’Espagnol de la formation Geox Juan José Cobo a provoqué la perplexité. Le Tour n’a enregistré qu’un positif (Kolobnev), le Giro aucun. Que nous réserve la troisième et ultime Grand Tour du calendrier ?