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Euro 2024, cyclisme sur piste: la très prometteuse médaille d'argent de la vitesse par équipe masculine

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Après un concours de haute volée, la vitesse par équipe masculine française s'est parée d'argent mercredi soir sur le Vélodrome d'Apeldoorn, battue par les quasi invincibles Pays-Bas. Une première médaille qui contraste avec la désillusion de la vitesse par équipe féminine qui n'a plus le droit à l'erreur si elle espère voir les Jeux olympiques de Paris l'été prochain.

Première médaille, et elle est en argent pour les Bleus aux championnats d'Europe de cyclisme sur piste à Apeldoorn. La VPE masculine (vitesse par équipe) de Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal obtient l'argent après sa défaite en finale face à l'épouvantail néerlandais et confirme sa très belle médaille de bronze des championnats du monde de Glasgow l'été dernier.

Très belle médaille pour les Bleus en constante progression depuis plusieurs années et qui se prennent désormais à rêver d'un titre olympique pour lequel il faudra sans doute être meilleurs que les Pays-Bas, quasi imbattables depuis plusieurs années dans la discipline. "Mais ils ont deux bras deux jambes comme tout le monde", sourit plein d'espoirs le Français Ryan Helal.

"Ça fait du bien", confie pour sa part Sébastien Vigier, malade la semaine dernière et forfait pour les championnats de France, tout comme Florian Grengbo, démarreur de ce trio argenté. "On est très contents sur une piste difficile de faire un chrono comme ça. On est sur la bonne voie."

Un sourire difficile à cacher pour Grégory Baugé, coach de la vitesse française

D'autant que les Bleus n'ont pas effectué de préparation particulière avant ces championnats d'Europe et estiment donc avoir désormais encore une marge de progression d'ici aux Jeux Olympiques. "On est persuadé qu'on peut être les meilleurs du monde", confie Sébastien Vigier.

De son côté, l'entraîneur de la vitesse française, Grégory Baugé, peinait également à dissimuler son sourire après cette médaille. "On remplit l'objectif donné. On y a cru sur cette finale, mais cette deuxième place me satisfait. On aurait préféré gagner mais ça va dans le bon sens. Je suis ambitieux et pour les Jeux, chez nous, il va falloir être capable de réaliser la meilleure performance possible."

La vitesse par équipe féminine dos au mur

Un enthousiasme qui contrastait avec la moue de Grégory Baugé une heure et demie plus tôt au moment de constater impuissant l'élimination dès le premier tour face à la Pologne des filles de l'équipe de France de vitesse. Une contre-performance qui ajoutée à l'énorme désillusion des mondiaux de Glasgow l'été dernier, impose aux Bleues un quasi-sans-faute désormais lors des trois manches de Coupe des Nations qui auront lieu dès le début du mois de février à Adélaïde, Hong-Kong et Milton et lors desquelles elles devront systématiquement battre les Polonaises avec qui elles luttent pour la huitième place du classement mondial, qualificative au 15 avril prochain pour les Jeux olympiques.

"Le temps passe, et possiblement dans deux semaines tout peut être fini, regrettait un brin fataliste Grégory Baugé. Quand on prend les données 2022, 2023 et là, les championnats d'Europe, on n'est pas présents, on ne s'améliore pas." Sans les citer nommément, le coach français remettait en cause les performances des deux premiers étages de la fusée française, Marie-Divine Kouamé et Julie Michaux, dédouanant au passage nommément Mathilde Gros, la finisseuse. "C'est un tout une vitesse par équipe, Mathilde était prête, mais là où a avait le plus d'attente c'était sur les postes 1 et 2. Après Glasgow, on n'a pas été capables de relever la tête. C'est le sport malheureusement."

Arnaud Souque, à Apeldoorn (Pays-Bas)