Gasparotto surprend, Voeckler confirme

Enrico Gasparotto - -
Sur les petites routes aux bas-côtés boueux du Limbourg, dans cette succession de monts aux pentes redoutables, ils étaient tous là ou presque. Seul Cadel Evans (BMC) a jeté l’éponge à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. L’Amstel Gold Race, avec son peloton de candidats à la victoire, est revenue dimanche à l’Italien Enrico Gasparotto (Astana). Bien placé dans la dernière ascension du Cauberg, il a surpris les favoris par sa capacité à les remonter un par un. Troisième en 2010, il a été plus costaud dans les derniers mètres que Philippe Gilbert (BMC), un tenant du titre qui avait retrouvé des moyens plus conformes à son statut.
Mais si le Belge a réussi à revenir sur l’Espagnol Oscar Freire (Katusha), qui avait pris quelques secondes d’avance, ses jambes l’ont lâché dans le final. Et Enrico Gasparotto a pu doubler Peter Sagan (Liguigas) à l’approche de la ligne. Le Slovaque a coincé lui aussi et a dû se contenter de la troisième place, derrière le Belge Jelle Vanendert (Lotto). Un podium dont n’était pas très loin Thomas Voeckler (Europcar). Vainqueur de la Flèche brabançonne mercredi, le Français a démontré une nouvelle fois que ces classiques ardennaises lui conviennent. Cinquième, il a réalisé la meilleure performance de sa carrière sur l’Amstel.
Bardet, un jeune à l’avant
Et dans une semaine, il pourrait être encore plus à l’aise sur Liège-Bastogne-Liège. « C’est une course qui correspond à mes caractéristiques, qui a une histoire, confiait-il à RMC Sport mercredi soir. C’est la doyenne. Mais je n’ai jamais réussi à basculer avec les premiers à La Roche-aux-faucons (1,6 km à 10%, ndlr). J’espère que ce sera pour cette année. » Ses bonnes sensations sur l’Amstel l’aideront à croire en ses chances. Une confiance que Romain Bardet (AG2R La Mondiale) doit voir également décuplée par son numéro à l’avant ce dimanche. Repris à 9 kilomètres de l’arrivée, le jeune Auvergnat (21 ans), néo-professionnel (2e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs en 2011), a montré de belles qualités. Ces classiques 2012, flandriennes puis ardennaises, sont décidemment pleines de promesses.