Gautheron : « Longo, une athlète comme une autre »

Les regards seront tournés vers Jeannie Longo, aujourd’hui, pour le début des championnats de France de cyclisme à Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Isabelle Gautheron, DTN du cyclisme français, estime que cette compétition est primordiale pour sa sélection pour les JO de Londres.

Isabelle, les championnats de France sont la dernière étape avant les Jeux Olympiques…

On peut le dire car les sélections seront rendues la première semaine de juillet, au plus tard le 4 juillet. Entre aujourd’hui et le 4 juillet, il n’y a que les championnats de France et ensuite le départ du Tour de France pour les hommes. C’est l’ultime ligne droite avant les sélections.

La décision est-elle prise pour la plupart des engagés ou vous attendez le dernier moment pour voir le comportement de chacun aux championnats de France ?

On attend le dernier moment car sur une course, il peut se passer beaucoup de choses. Après, au regard des critères établis, il y a un certain nombre de coureurs et d’athlètes dames qui sont en position favorable pour une sélection. Il y en a d’autres qui vont devoir nous montrer leur forme actuelle.

Le contre-la-montre dame débute ce jeudi, où l’on retrouvera Jeannie Longo. Quels sont vos rapports avec aujourd’hui ?

Jeannie a toujours une préparation très individuelle. L’année s’est passée comme les autres, c’est-à-dire qu’elle se prépare avec son propre programme d’entraînement. Comme d’habitude, on verra aux championnats de France dans quelle forme elle sera. On pourra ensuite prendre une décision concernant les Jeux et les championnats du monde. Je n’ai pas trop de nouvelles de Jeannie. Je sais qu’elle a fait des courses régionales. J’ai pu lire ces résultats sur internet. Mais je peux vous dire que c’est une situation normale.

« Pas de passe-droit pour Longo »

Cette situation vous agace-t-elle ?

Non, ça ne m’énerve pas car c’est sa façon de se préparer et de performer. Personne ne s’est plaint quand elle ramenait des médailles. Je ne m’en plains pas non plus. Je valide et respecte sa façon de faire.

Sa forme actuelle reste un peu inconnue…

C’est l’inconnu parce qu’elle n’est pas allée courir à l’étranger comme elle a fait les années précédentes. Quand elle allait courir à l’étranger, on savait qu’on pouvait être rassuré sur sa forme. Là, les seules références sont régionales, c’est donc beaucoup plus compliqué de se faire une idée sur ses possibilités physiques. Le chronomètre nous donnera de belles indications.

N'y aura-t-il pas de passe-droit pour elle ?

Elle est présélectionnée pour les JO. Je n’ai donné aucun passe-droit dans les sélections que j’ai rendues et il n’y en aura ni sur la route hommes, ni sur la route dames. Mon rôle, c’est de prendre des athlètes performants aux championnats de France pour qu’ils soient encore plus performants aux JO. Jeannie est une athlète comme une autre. Il s’est passé des choses mais ce n’est pas mon problème. C’est son histoire et celle de son mari. Je ne commenterai rien à ce niveau-là. Je ne la jugerai pas sur ce qui s’est passé cet hiver mais sur ce qu’elle est capable de faire aujourd’hui.