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Gilbert, l’ogre des classiques

Philippe Gilbert n'a pas de rival à sa mesure sur les classiques.

Philippe Gilbert n'a pas de rival à sa mesure sur les classiques. - -

Le Belge s’offre une nouvelle victoire de prestige en remportant, ce samedi en Espagne, la Clasica San Sebastian devant le local Carlos Barredo et son compatriote Greg Van Avermaet. Une nouvelle pierre dans le jardin de la saison magistrale du meilleur cycliste au monde pour les courses d’un jour.

Il a ce petit quelque chose en plus des coureurs à l’ancienne. Ce panache des forçats de la route de la grande époque. Cette polyvalence qui permet de briller sur tous les terrains, du printemps à l’automne, de Milan-San Remo à Paris-Tours. Philippe Gilbert est un coureur à part dans le peloton moderne. A l’heure du ciblage précis des objectifs, le Belge de l’équipe Omega Pharma-Lotto a choisi de n’être spécialiste de rien. Mais possible vainqueur presque partout. Prenez 2011, par exemple. En mars, il glane un succès d’étape sur Tirreno-Adriatico et termine troisième de Milan-San Remo. En avril, il s’offre le triplé Amstel Gold Race – Flèche Wallonne – Liège-Bastogne-Liège. En mai, il remporte le Tour de Belgique. En juin, il devient champion de Belgique sur la course en ligne. En juillet, il règle tout le monde au Mont des Alouettes pour une victoire sur la première étape du Tour de France synonyme de maillot jaune porté pendant un jour. Avant, ce samedi, de conclure le mois par un succès de prestige dans la Clasica San Sebastian. Et encore, le relevé n’est pas exhaustif…

« Une saison incroyable »

« 2011 est une saison incroyable pour moi », s’enthousiasme Gilbert, qui va remonter à la deuxième place du classement mondial derrière Cadel Evans. Comment lui donner tort ? Seule la haute montagne de la Grande Boucle, sur laquelle il s’était testé sans succès, semble lui avoir résisté ces derniers mois. Le plus déprimant pour ses rivaux ? Sa facilité à dominer. Avec Philippe, la plupart du temps, c’est simple. Favori ou pas, s’il veut gagner, il le fait. Et son démarrage attendu ne trouve personne pour s’y opposer. Nouvelle preuve à la Clasica San Sebastian où son échappée à quatre kilomètres de l’arrivée a distancé le peloton pour le mener à la victoire presque aisée. Le tout après avoir cassé le rythme du peloton en haut de l’Alto de Alkale, à 15 bornes de la ligne, pour préparer son attaque. Imparable avec les jambes de feu du garçon.

Résultat ? Le Belge, successeur de Paolo Bettini comme roi des courses d’un jour, en est à… quatre victoires consécutives dans les classiques si l’on inclut son triplé d’avril. En cas de succès dans la Vattenfall Cyclassics d’Hambourg, fin août, il n’aurait plus qu’à aller chercher Paris-Tours et le Tour de Lombardie à l’automne, deux courses qu’il a déjà remportées à deux reprises, pour signer un légendaire sept d’or. Aucun cycliste n’a jamais réussi cet exploit. Mais Gilbert n’est vraiment pas un coureur comme les autres. Alors, impossible n’est pas Philippe ?