L'ancien directeur sportif de Lance Armstrong dénonce un improbable complot français pour freiner les coureurs

Ancien dirigeant des équipes de Lance Armstrong, Johan Bruyneel n'apprécie pas les dernières idées de l'UCI, qui visent à réduire la vitesse du peloton. Face aux problèmes de sécurité, l'instance a récemment annoncé des mesures, dont un test d'une limitation des braquets. Pour Bruyneel, il s'agit d'une mauvaise idée, pointant du doigt l'influence française.
À la tête de la Groupama-FDJ, Marc Madiot s'est publiquement positionné à plusieurs reprises pour ralentir la vitesse des coureurs. "Le président de l'UCI (David Lappartient, NDLR) est français. Mais toutes ces idées viennent de Christian Prudhomme", a lancé Bruyneel dans son podcast The Move, citant ainsi le directeur du Tour de France. "Il veut ralentir les coureurs. Son proche conseiller est également français, c'est Marc Madiot. Il pense la même chose. C'est un triangle Prudhomme, Madiot et Lappartient."
"Ils prennent ces décisions sans tenir compte de l'industrie"
Lors d'une course par étapes d'ici à la fin de saison, les coureurs utiliseront un braquet limité en 54x11, là où les développements peuvent être bien supérieurs en 2025. Problème : de nombreuses équipes utilisent une cassette SRAM, qui ne propose pas ce braquet de 54x11 à ce jour. "Ce qui m'étonne, c'est qu'ils prennent ces décisions sans tenir compte de l'industrie", a encore commenté Bruyneel.
"C'est vrai que les descentes seront un peu plus lentes, mais c'est tout ce qu'on aura. On voit bien qu'ils ne pensent pas aux aspects pratiques", a poursuivi Bruyneel, qui s'en est pris également à la nouvelle règlementation sur la largeur des guidons. Pour rappel, l'ancien coureur et patron d'équipe, est suspendu à vie par l'UCI dans le cadre l'affaire Armstrong, rayé du palmarès du Tour de France pour dopage.