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L’Espagne a peur pour son champion

Alberto Contador accueilli par la population de Pinto après sa 2e victoire sur le Tour en 2009

Alberto Contador accueilli par la population de Pinto après sa 2e victoire sur le Tour en 2009 - -

Depuis que l’UCI a demandé à la fédération espagnole d’ouvrir une procédure disciplinaire dans l’affaire Contador, c’est tout le pays qui retient son souffle.

Au lendemain de la décision de l’UCI de confier à la fédération espagnole l’ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre d'Alberto Contador, suite à son contrôle antidopage aux résultats anormaux sur le dernier Tour, l’Espagne s’est réveillé avec la gueule de bois ce mardi. Le fils de Pinto, l’un des plus grands héros actuels du sport de la péninsule, triple vainqueur du Tour de France, se retrouve en pleine tourmente. Le quotidien sportif As parle d’une décision qui place le coureur entre l’épée et le mur. La métaphore ne laisse pas de place au doute. Pour balayer tous soupçons de connivence, Juan Carlos Castano, le président de la Fédération royale espagnole de cyclisme, a affirmé, dès lundi, que l’ex-leader d’Astana « ne bénéficierait d’aucun traitement de faveur ». Les instances ibériques ont un mois pour prendre une décision.

« Il y a beaucoup de respect pour le champion »

Dans les médias, les réactions sont très mesurées, à l’image de celle de Carlos Arribas, journaliste à El Pais. « Les gens attendront la fin de la procédure disciplinaire avant de se prononcer, souligne-t-il. Personne n’a vraiment une opinion tranchée : pour ou contre. Peut-être parce qu’il y a beaucoup de respect pour le champion. » L'Espagnol avait subi un contrôle antidopage le 21 juillet sur le Tour de France qui avait décelé la présence de Clenbutérol, un produit interdit par le Code mondial antidopage. Une fois la décision rendue, les différentes parties pourront effectuer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Marc Ambrosiano