L’étau se resserre autour de Contador

De nouvelles révélations qui fragilisent l'argumentaire de Contador - -
Quelques jours après avoir tenu une conférence de presse pour justifier la présence de Clenbutérol (un produit vétérinaire favorisant le transport d’oxygène et la perte de masse graisseuse), Alberto Contador doit faire face à de nouvelles révélations. Le New-York Times fait état mardi de la présence de résidus plastiques dans les urines du coureur espagnol. Une information déjà donnée par L’Equipe il y a quelques jours qui avançait la présence de DEHP ou phtalates dans le prélèvement du 21, jour de repos, qui avait mis en évidence la présence de Clenbutérol.
Selon le quotidien américain, le DEHP, une molécule qui se trouve dans un grand nombre de matières plastiques, a été trouvée, le 20 juillet lors de l’étape Bagnières-Pau, à un taux huit fois supérieur au seuil admis en cas de dopage. La présence de DEHP permet de supposer la pratique de transfusions sanguines, procédé interdit par le Code mondial antidopage de l’AMA.
Selon Michel Audran, expert du passeport biologique de l’UCI, « les phtalates passent en quantité non négligeable de la poche (plastique) de sang aux globules rouges. Une fois dans l’organisme, les globules rouges libèrent les phtalates qui passent dans l’urine, après avoir été métabolisés (transformés). L’urine contient ainsi une concentration de phtalates métabolisés plus importante. » C’est la découverte qu’auraient fait les chercheurs du laboratoire de Cologne, en charge des tests urinaires sur le Tour.
Le clan Contador crie à la calomnie
L'attaché de presse de Contador, Jacinto Vidarte, crie à la calomnie : « C'est un mensonge. Alberto n'a rien à dire là-dessus. Il a déjà dit tout ce qu'il avait à dire. Je crois que c'est simplement une méthode pour mettre la pression sur l'UCI pour condamner Alberto. »
A l’UCI, on se refuse à tout commentaire. Et pour cause : malgré les travaux de plusieurs laboratoires, il n’y a pas aujourd’hui de test qui permette d’affirmer un recours au dopage par la seule présence de DEHP. Ces résidus plastiques viennent en tout cas alourdir le climat autour du triple vainqueur de la Grande Boucle. « C’est un élément de plus », déclare une source proche du dossier.