La sensation Iglinskiy

A 31 ans, le coureur kazakh Maxim Iglinskiy (Astana) a créé la surprise en remportant la 98e édition de Liège-Bastogne-Liège. Il visera une victoire d’étape sur le prochain Tour.

Une surprise était au rendez-vous de la dernière classique de printemps de la saison. Alors qu’on pensait la victoire promise à Vincenzo Nibali, échappé en pleine ascension de la Roche aux Faucons après avoir repris le Français Pierre Rolland, le méconnu Maxim Iglinskiy a profité de la défaillance de l’Italien pour signer la plus belle victoire de sa carrière. Agé de 31 ans, le coureur kazakh n’avait encore jamais gagné de course majeure. Le voilà désormais au palmarès de la prestigieuse Doyenne. « Ce matin, j’ai parlé au téléphone avec Alexandre Vinokourov (ndlr : son équipier et compatriote), raconte-t-il. Il m’a conseillé de rester cool, et de faire de mon mieux. Je ne pensais pas reprendre Nibali quand j’ai quitté le groupe des favoris. Je pensais plutôt à viser la 2e place. Mais je l’ai rattrapé, et je me suis dit que je pouvais peut-être gagner. Je n’ai commencé à y croire qu’à ce moment-là. C’est bien sûr la plus grande victoire de ma carrière. » Désormais reconnu, Iglinskiy assure qu’il visera une victoire d’étape sur le prochain Tour de France, même s’il pensera d’abord à épauler son équipier Alexandre Vinokourov. 

Voeckler flambe encore

Ce triomphe confirme en tout cas l’excellente santé de la formation Astana. Car si Vicenzo Nibali (Liquigas-Cannondale) termine à la 2e place, le podium est complété par l’Italien Enrico Gasparotto, équipier d’Iglinskiy au sein de l’écurie kazakhe, et vainqueur de l’Amstel il y a une semaine. Déception en revanche pour le grand favori, le Belge Philippe Gilbert qui ne termine qu’en 16e position. Et les Français alors ? Si Pierre Rolland, 12e, a animé la course, seulement repris dans la côte de la Roche aux Faucons, c’est Thomas Voeckler qui a signé la plus belle performance. Le héros du dernier Tour de France termine à une très belle quatrième place. Après sa victoire sur la Flèche Brabançonne et ses 5e et 8e places respectivement sur l’Amstel Gold Race et le Tour des Flandres, le puncheur français conclut ses classiques printanières de la plus belle des manières.

Aurélien Brossier