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"Le coureur, c'est pas une machine, c'est pas un robot, c'est pas que des chiffres" Benjamin Thomas explique le bon début de saison des Cofidis

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En lutte pour garder leur place en World Tour à la fin de l'année, l'équipe Cofidis a changé beaucoup de choses pour ne pas sombrer. Explications avec Benjamin Thomas, invité de "Grand plateau", le podcast vélo de RMC.

C'est une année cruciale pour les équipes World Tour: c'est à la fin de la saison que vont se jouer les promotions et relégations pour rester dans le plus haut niveau du cyclisme mondial. Deux équipes françaises, Arkéa et Cofidis, sont sur la corde raide et ont impérativement besoin de points pour se maintenir. Et du côté de la formation nordiste, on a décidé de changer pas mal de choses pour enrayer une spirale trop négative.

"On est très motivés, l'équipe s'est beaucoup renouvelée pendant l'inter-saison, explique Benjamin Thomas, invité du podcast Grand Plateau. Il y a eu beaucoup de changements en interne, pas seulement au niveau des coureurs mais aussi au niveau du staff et on a une toute nouvelle cellule performance donc ça apporte un nouvel élan. On le sent déjà depuis deux ou trois semaines qu'on court, tout le monde a envie d'aller cherche des victoires à chaque fois. On ne court pas vraiment avec la peur de descendre ou de perdre notre place sur le Tour. Et on court pour gagner, que ce soit en Australie où l'équipe a assumé, ou à la Marseillaise où on a pris nos responsabilités dans le final." Et ça a payé avec la victoire de Valentin Ferron.

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"Je préfère du cyclisme avec des émotions que du cyclisme où tout est calculé, où on base tout sur la science, les chiffres... Nous on court pour se faire plaisir, on court pour gagner et pour les gens qui aiment le vélo. Le système de points, montées-descentes, ouais bon c'est bien, ça fait partie du boulot, mais nous, si on pouvait vivre sans, on serait les premiers à le supprimer."

"Avant de nous parler d'entraînement, de Watt, etc., la première question c'est comment tu vas "

Reste que la Cofidis a quand même changé pas mal de choses concernant la cellule performance. "On a recruté Mattia Micheluzzi, italien, qui vient de Q36, qui a une approche jeune et dynamique, explique Benjamin Thomas. Moi je le connaissais déjà parce qu'il travaillait sur la piste en Italie. On s'est professionnalisé dans l'approche de l'entraînement. On utilise de nouvelles applications pour la nutrition, etc.

Mais pour eux aussi, la notion de plaisir est importante. Avant, le coureur c'est pas une machine, c'est pas un robot, c'est pas que des chiffres, c'est un humain derrière. Et toujours, avant de nous parler d'entraînement, de Watt, etc., la première question c'est comment tu vas, ça va dans ta vie, etc. Il y a vraiment une évolution à ce niveau-là, et nous on l'a senti depuis 2-3 mois qu'on travaille tous ensemble. Voilà, c'est des petites choses, c'est des petits messages avant les courses, etc. qui créent en fait un contact humain et qui fait qu'avec nous, avec des coureurs comme nous, ça matche tout de suite."

https://twitter.com/pierrekoetschet Pierre Koetschet Journaliste RMC Sport