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Le pari risqué de Contador

L'Espagnol a opté pour une stratégie plus offensive n'hésitant pas à attaquer l'UCI et l'AMA

L'Espagnol a opté pour une stratégie plus offensive n'hésitant pas à attaquer l'UCI et l'AMA - -

Alors que la Fédération espagnole de cyclisme doit rendre sa décision d’ici mardi, le coureur espagnol est récemment sorti de sa réserve habituelle pour multiplier les attaques contre l’UCI et l’AMA.

D’ici 48h, Alberto Contador saura. Le triple vainqueur du Tour de France, positif au Clenbutérol en juillet dernier, connaitra la décision de sa fédération. La RFEC peut soit s’aligner sur la proposition de son comité des compétitions, qui avait suggéré fin janvier une suspension d’un an, soit innover en aggravant ou réduisant la sanction.
Depuis lors, le coureur et son entourage ont opté pour une stratégie plus offensive, tranchant avec la défense « low profile » adoptée depuis septembre et l’annonce de son contrôle anormal par l’UCI. Contador a qualifié le règlement de l’AMA d’« obsolète », reprenant un des arguments de sa défense qui milite pour l’instauration d’un seuil de positivité au Clenbutérol pour répondre aux progrès des laboratoires détectant des doses de plus en plus fines.
El Pistolero a également attaqué les déclarations de Pat McQuaid, le patron de l’UCI, quand ce dernier avait déploré « le mal causé par Contador au cyclisme ». « Lorsque j’ai appris les déclarations de Pat McQuaid, ça m’a paru incroyable, a expliqué l’Espagnol à nos confrères de France Télévisions. S’il y a quelque chose qui fait mal au cyclisme, ce n’est pas la faute d’Alberto Contador, c’est à cause de la gestion de cette affaire par les gens qui dirigent le cyclisme. Le Tour de France est terminé depuis six mois et la situation n’est toujours pas réglée. »

Le coup de pouce de Zapatero

Curieusement, les politiques, et pas des moindres, ont confirmé Contador dans son habit de martyr national opposé aux forces du mal orchestrées par Aigle (UCI) et Montréal (AMA). En fin de semaine, le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero a indiqué qu’il n’y « avait aucune raison juridique de sanctionner Contador ». Au même moment, le porte-parole de l’UCI, Enrico Carpani, déclarait à Madrid, que l’UCI « espérait que la décision de la Fédération espagnole serait prise dans un climat serein »… Pas sûr que le coup de pouce du chef du gouvernement aille dans ce sens. Ce forcing de dernière heure va-t-il payer ? Réponse imminente.

Louis Chenaille