Les Français avaient un mot d’excuses

Arnold Jeannesson - -
Trois victoires d’étape l’année dernière. Deux de Thomas Voeckler, une de Rémy Di Grégorio. Et le maillot à pois de Rémi Pauriol. La cuvée 2011 de Paris-Nice avait été bonne pour le camp français. Rendez-vous était pris cette année, pour faire autant. Voire mieux. Mais cette ambition n’a pas dépassé le stade de l’attente. La maladie, ainsi qu’une formation de bordures à l’approche d’Orléans (2e étape) ont éteint les ambitions tricolores. Et accouché d’un zéro pointé, une première depuis 2006. « Les circonstances de course n’ont pas été favorables aux Français car ils ont été affaiblis par des virus, des maladies ou des méformes », avance le manager de Cofidis, Eric Boyer. Samuel Dumoulin ? Victime d’une infection urinaire. Rémy Di Grégorio ? Contraint à l’abandon par la gastro-entérite. La santé n’était pas bonne au sein du contingent français. Mais pas que. « Le mauvais temps a un petit peu gâché notre préparation hivernale et notre Paris-Nice, explique Jean-Christophe Péraud. On construit une pyramide. Quand on a du mal à travailler les bases, on se retrouve sur un château branlant. » Tout n’est pas noir non plus pour les Français.
« Si on s’inquiète en mars… »
La 6e place d’Arnold Jeannesson, premier Français, est une belle promesse. « C’est la confirmation d’un vrai potentiel, affirme le directeur de course Christian Prudhomme. Il est là dans les côtes, dans les bordures, aux sprints… » La 8e place de Sylvain Chavanel relève également le bilan. « Il y a quelques années, on avait parfois une victoire d’étape mais les Français étaient dans les choux au classement général, poursuit Prudhomme. Là, Ils font 6e, 8e, 11e (Coppel) et 14e (Bouet). » Honorable. Pas de quoi, donc, tomber dans la déprime. « Mais non, il ne faut pas être inquiet, lâche Boyer. Si on commence à s’inquiéter au mois de mars, on est mal barré. Il faut savoir tourner la page et ne pas pleurer sur son sort. On ne va pas réécrire les choses alors… il faut se reconcentrer sur les courses à venir. C’est la meilleure réponse. »