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Les Français en peloton d’attaque

Passé à la Quick Step, Sylvain Chavanel sera le chef de file des Français sur la route cette année

Passé à la Quick Step, Sylvain Chavanel sera le chef de file des Français sur la route cette année - -

Aujourd’hui c’est le départ de la course au soleil, Paris-Nice, premier grand rendez-vous de la saison en Europe. Les Français sont là au complet avec de belles chances de briller sur la course et dans la saison. Revue d'effectif.

Bernard Hinault répète à l’envi que son successeur en tant que prochain vainqueur français du Tour de France est né mais qu’il ne s’est pas encore mis au vélo. «J’espère qu’il s’y mettra et que dans 10 ans on aura un vainqueur français du Tour. C’est indispensable pour notre discipline » ajoute David Lappartient nouveau président de la Fédération française de cyclisme (voir ci-dessous). C’est vrai. Ce n’est certainement pas cette année qu’un Français soulèvera le vase de Sèvres sur les Champs-Elysées. Que ce soit sur les courses d’un jour ou les courses à étapes, les Tricolores disposent quand même d’une belle armada de possibilités qu’on n’avait plus vue depuis un moment. En tête, Sylvain Chavanel. L’enfant chéri de Cofidis a rejoint l’armée belge Quick Step avec Jérôme Pineau. Victorieux l’an passé de deux semi-classiques flamandes, Chavanel vise plus grand avec les prestigieuses classiques ardennaises selon Luc Leblanc, champion du monde en 1994 : « C’est son objectif. On verra aux avant-postes Sylvain Chavanel c’est sûr. C’est est un coureur fait pour les courses à étapes de huit jours genre Paris-Nice. Il a pris en maturité et on peut s’attendre à beaucoup. En revanche, le Tour de France n’est pas fait pour lui. Il faut qu’il vise une belle étape genre moyenne montagne, il en a les capacités. »

Rolland, Pauriol, les jeunes sont là

A 22 ans, Pierre Rolland est peut-être le grand grimpeur qui manque à la France depuis le départ à la retraite de Richard Virenque. « C’est mon chouchou confie Luc Leblanc, mais ce sont ses débuts. C’est un des grands espoirs du cyclisme français. Il faut le laisser progresser. » Passé de Crédit Agricole (qui a stoppé son activité) à Bouygues Telecom, le natif de Gien voit grand : «En 2008, je me suis affirmé. Maintenant je veux confirmer. J’espère faire de bonnes choses sur les courses à étapes et en montagne. A l’heure d’aujourd’hui je ne connais pas mes limites. » Dans son sillage, Rolland emmène d’autres jeunes prometteurs comme Rémi Pauriol vainqueur du Grand Prix d’ouverture et du Grand Prix de Lugano. Pauriol a le même profil que Rolland et il l’a déclaré : « mon premier objectif c’est Paris-Nice ». Pour Leblanc : « Il s’est très bien entraîné. Il a commencé la saison avec plus de 8000km dans les jambes. Il a les qualités et l’expérience pour faire un bon début de saison. » Chez les rouges de Cofidis, il reste quand même le « vétéran » David Moncoutié qui, a 33 ans, veut tout simplement gagner avant la retraite : « Des courses, n'importe lesquelles. Je ne sais pas s'il me reste encore un an ou deux devant moi. Quoi qu'il arrive, je suis en fin de carrière. Les résultats que je ferai cette année détermineront peut-être la suite de ma carrière. » « On peut s’attendre à le voir dans les 5 premiers du Tour. On peut rêver mais on se l’imagine aussi car il peut le faire selon Leblanc. On attend seulement des Français qui se révèlent sur le Tour de France On veut des coureurs qui fassent vibrer le public et nous les anciens. On attend avec impatience le Français qui peut gagner le Tour dans les années à venir. » On te rassure Luc, nous aussi on attend.

La rédaction