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Les pavés ont fait des dégâts

Fabian Cancellara et Andy Schleck

Fabian Cancellara et Andy Schleck - -

La troisième étape du Tour, remportée par Thor Hushovd, a bouleversé le classement général et fait des victimes. Frank Schleck abandonne. Sylvain Chavanel perd son maillot jaune au profit du Suisse Fabian Cancellara.

Des chutes, des abandons et des perdants. Le scénario des deux premières étapes du Tour 2010 s’est répété ce mardi sur les pavés de Belgique et du Nord de la France. Il a coûté à Sylvain Chavanel (Quick Step) son maillot jaune. Vainqueur lundi à Bruxelles, le Français a été distancé. Lucide, Chavanel admet qu’il ne pouvait pas grand-chose lors de cette étape de 213 kilomètres entre Wanze et Arenberg : « Avec tous les efforts que j’ai fait la veille, je n’ai pas pu trop récupérer. Et ces deux crevaisons ne m’ont vraiment pas aidé

La relative défaillance de Chavanel a fait un heureux : Fabian Cancellara (Saxo Bank). Le Suisse, déchu de son maillot de leader après le prologue, récupère son bien après avoir eu la bonne idée d’être dans le groupe de tête, composé de six coureurs : Geraint Thomas (Sky Pro), Cadel Evans (BMC), Ryder Hesjedal (Garmin), Andy Schleck (Saxo Bank) et Thor Hushovd (Cervelo). Le Norvégien s’impose au sprint pour la sixième fois sur le Tour et s’empare du maillot vert.

A ses côtés à l’arrivée, Andy Schleck semblait dans une position plus équivoque. Certes, il a repris 1’13 à Alberto Contador, qui a limité la casse, et 2’08 à Lance Armstrong, également victime d’une crevaison. Mais le Luxembourgeois était beaucoup plus inquiet pour son frère. L’ainé des frères Schleck, Frank, a chuté au 187e kilomètre. Résultat : fracture de la clavicule et abandon dès la troisième étape pour celui qui s’était classé cinquième du dernier Tour. « On a perdu Frank aujourd’hui, regrettait Schleck. On savait qu'il y aurait des dégâts et il y en a eu. On va se battre pour lui, on a pris le maillot jaune pour lui. »

Deux Français avant lui, Maxime Bouet et David Le Lay, avait également abandonné après une chute. On savait que les pavés feraient des dégâts. Mais cette troisième étape a sans doute réconcilié le monde de la Grande Boucle. On était bien loin de la fin de course surréaliste de mardi, où le peloton avait fini l’étape mains sur le guidon. L’étape a été rythmée, palpitante, même si l’échappée de sept coureurs, parti au 13e kilomètre a été repris. Mais le vrai Tour de France était bien de retour.

P.B.