Localisation : une règle qui fait débat

Un système de localisation qui n'a pas que des adeptes - -
Le règlement sur la localisation (whereabouts) des sportifs de haut niveau a été généralisé le 1 janvier 2009 par l’Agence mondiale antidopage. Les athlètes du groupe cible de chaque pays (500 pour la France) sont depuis, tenus d’informer tous les trimestres leur Fédération et/ou Agence nationale antidopage de leur calendrier à venir (entrainement, compétition, vacances). Ils utilisent pour cela un logiciel spécifique, mis en service en 2005, intitulé Adams qui recueille toutes les données de localisation des sportifs. Les informations doivent être communiquées au plus tard 15 jours avant le trimestre. Le sportif doit indiquer où il peut être contrôlé 60 minutes par jour entre 6 h et 21 h. En cas de manquement (no show), l’athlète reçoit un avertissement. Au bout de trois dans une période de 18 mois, il reçoit une notification d’infraction aux règles antidopage, également adressée à la Fédération qui convoque l’intéressé en commission de discipline. L’athlète encourt une suspension allant de 1 à 2 ans.
Des athlètes de renoms, comme l’international du XV de France Yohan Huget, privé de Coupe du monde, ou le tennisman belge Xavier Malisse (dossier porté devant la Haute cour de justice suisse) , se sont ainsi fait épingler. Les Fédérations de sports collectifs, comme le football, poursuivent leur combat pour assouplir le règlement, notamment en ce qui concerne les périodes de vacances estivales. L’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a ainsi décidé, au mois d’avril, d’en contester la validité devant le Conseil constitutionnel. « On n’est pas d’accord avec le fait de contrôler un athlète pendant l’été, déclarait Philippe Piat, président de l’UNFP. Les 11 mois et demi de compétition suffisent, c’est disproportionné d’aller au-delà. L’UNFP et l’ensemble des sports professionnels regroupés au sein de la Fédération nationale des associations et des syndicats sportifs (FNASS) ont donc décidé de contester la constitutionnalité de cette mesure. »