Moncoutié : « Je me suis posé des questions »

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David, on vous a quitté éprouvé après le Tour de France. Comment allez-vous ?
Ça va bien. Gagner le Tour de l’Ain (du 9 au 13 août) avant la Vuelta m’a fait du bien. Après le Tour de France, je me suis posé des questions quant à la suite à donner à ma carrière. Est-ce que j’arrêtais après le Tour de l’Ain ou est-ce que j’allais jusqu’à la Vuelta ? J’ai finalement vu que les sensations et l’envie de faire du vélo étaient là. Je suis désormais motivé pour bien faire durant ces trois semaines.
Pourquoi repartir ?
L’équipe comptait sur moi pour la Vuelta. Ma présence était très importante, d’autant que nous ne sommes qu’invités sur ce Tour d’Espagne. Je sentais que je pouvais y faire quelque chose. Et puis, j’ai senti que j’avais récupéré mentalement du Tour. Quand je fais le Tour de France, j’en sors épuisé. Il y a beaucoup de pression, beaucoup de sollicitations. Ça n’a rien à voir avec la Vuelta. Je pense que c’est dans la tête car dans les courses qui suivent, je suis bien.
On vous sent libéré en Espagne…
Je suis presque plus populaire qu’en France. C’est un pays qui m’a toujours réussi. Il m’appelle « Moncoutie » sans l’accent. Je suis presque plus reconnu du public espagnol. Je préfère évoluer dans des conditions plus tranquilles. C’est plus détendu, ça frotte moins, les étapes sont plus courtes. En général, il fait très chaud et ça assomme le peloton. Ça me convient mieux (rire).
« Je peux faire de belles choses »
Quels sont vos objectifs sur cette Vuelta ?
Je vise d’abord une quatrième victoire d’étape. Il y a aussi ce défi de meilleur grimpeur (en cas de victoire, il serait le premier à enchaîner quatre maillots de meilleur grimpeur, Ndlr). Il a une série à continuer. Pour le général, je n’ai pas d’objectif. On fera le point à mi-Vuelta. Mais je me dis que je peux faire de belles choses.
Allez-vous prolonger votre contrat ?
Il n’y a rien de signé. Après le Tour de France, je voulais arrêter à la fin de l’année. En tout cas, aujourd’hui, je me laisse une porte d’ouverture. On va voir comment je me situe par rapport aux meilleurs. Si je ne suis pas moins physiquement que les autres, je le verrais à ce moment. Si je suis devant, ça voudra simplement dire que le Tour de France est une course qui ne me réussit pas. En tout cas, s’il y a eu autre saison, ça sera sans le Tour et avec la Vuelta comme principal objectif.