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Moncoutié : « Je suis plus fait pour la Vuelta »

David Moncoutié

David Moncoutié - -

Premier coureur à remporter quatre maillots à pois consécutifs sur le Tour d'Espagne, le grimpeur de la formation Cofidis revit après un Tour de France difficile (41e). A 36 ans, et avant d'aborder sa dernière saison professionnelle, il explique son amour pour la Vuelta.

David, comment s'est déroulée la conquête de ce quatrième maillot à pois ?

Cela a été une bataille de tous les jours. J’ai marqué des points dans des étapes décisives. Il a fallu batailler presque tous les jours. L’année dernière, je n’avais pas gagné avec beaucoup de points d’avance et là, ça a été indécis jusqu’au dernier jour. Il a fallu être attentif avec toute l’équipe pour conserver cet avantage de sept points. Je n’ai pas hésité à attaquer dans le final des étapes en première semaine et puis, il y avait deux étapes où il fallait impérativement être dans l’échappée, celle que je gagne à Manzaneda, et celle du vendredi où j’endosse le maillot à pois.

Glaner un cinquième maillot de meilleur grimpeur de la Vuelta est-il votre objectif de fin de carrière ?

Oui. Si je me présente sur la Vuelta en 2012, ce qui devrait être le cas, j’aurais en tête de réussir la passe de cinq (seul José Luis Laguia l’a réalisé en 1981, 82, 83, 85 et 86, Ndlr). Mais il faut avoir les jambes. Je pense que c’est un maillot qui me correspond bien. Il y a de la montagne pendant les trois semaines de course donc c’est un peu différent du Tour de France.

Vous semblez plus libéré sur la Vuelta que sur le Tour de France...

Oui, c’est vrai que je préfère toujours un contexte un peu plus tranquille. La Vuelta, pour cela, c’est l’idéal. Le Tour est plus médiatisé. Si on veut être populaire, on marche sur le Tour. Je l’ai vu lors de mes victoires, notamment le 14 juillet (en 2005, ndlr). C’est le passage obligé pour un coureur pour augmenter sa cote de popularité. Après, ce n’est pas ce que je recherche absolument. Je suis populaire en Espagne, je l’ai vu au cours de ces trois semaines. Le tout, c’est de se faire plaisir sur le vélo et de rapporter des victoires à l’équipe.

Avez-vous digéré la déception du Tour de France ?

Complétement. J’avais aussi remporté le Tour de l’Ain. Le Tour, c’est du passé mais j’aurais néanmoins remporté deux étapes (en 2004 et 2005) et terminé 13e en 2002. Ce n’est donc pas non plus une course qui ne m’a jamais réussi, même si c’est vrai que c’était plus dur ces dernières années. Dans ma tête, c’est clair que je n’ai plus envie d’y retourner. Je suis plus fait pour la Vuelta. Il faudrait vraiment un concours de circonstances pour que je sois sur le Tour l’année prochaine.