RMC Sport

Moncoutié roi d’Espagne

Le coureur Cofidis a remporté la 13e étape de la Vuelta.

Le coureur Cofidis a remporté la 13e étape de la Vuelta. - -

David Moncoutié a remporté ce samedi sa deuxième étape sur le Tour d’Espagne après celle de l’année dernière à Pla-de-Beret. Aujourd’hui seizième du général, le grimpeur revit sur la Vuelta.

Le chat noir qui rodait du côté du bus de la Cofidis avait sans doute mieux à faire ce samedi. Après avoir beaucoup tenté par Julien El Farès, Bingen Fernandez-Bustinza, Rein Taaramae, Leonardo Duque et David Moncoutié - déjà - l’équipe dirigée sur ce Tour d’Espagne par Alain Deloeil a été récompensée de ses efforts. Au terme des 172 km courus entre Berja et Sierra Nevada, l’actuel meilleur grimpeur de la Vuelta a non seulement confirmé sa tunique, mais a en plus décroché une victoire de prestige. Sa deuxième en deux ans après celle récoltée l’année dernière dans l’ascension du Pla-de-Beret. « C’est une immense joie, une libération. C’est phénoménal. Même moi j’ai craqué. Si on avait manqué la gagne après le boulot abattu, il n’y aurait pas eu de bon Dieu », savoure Alain Deloeil.

Très apprécié des Espagnols, Moncoutié se sent bien sur les routes de la Vuelta. Bien loin du brouhaha qui entoure le Tour de France. Discret, Moncoutié a toujours fui le monde, les médias. La pression qui l’entoure a d’ailleurs tellement pesé sur les épaules du vainqueur de Digne-les Bains en 2005, que Moncoutié a même avoué s’être « ennuyé » sur a Grande Boucle.

Alors quand vient le mois de septembre et sa Vuelta, le coureur de 34 ans revit. Membre de l’équipe Cofidis depuis les débuts de la formation nordiste (1997), Moncoutié a toujours eu droit à un programme privilégié. « C’est le symbole de cette équipe », aime d’ailleurs à rappeler Eric Boyer, le manager du Cofidis. Comme pour rappeler à l’enfant de la maison qu’une prolongation au-delà de cette année 2009 serait applaudie. « C’est la grosse interrogation, regrette Alain Deloeil. J’ai peur que sur un tel exploit, il décide d’arrêter. Ce n’est pas à souhaiter. Il a encore largement sa place dans un peloton. On va essayer de l’inciter à continuer, mais ce n’est pas gagné. »

La rédaction - Pierrick Taisne