On n’arrête plus Cavendish

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Jimmy Casper, Oscar Freire, Thor Hushovd. Tous des spécialistes du finish sur le plat. Tous obsédés par un succès vendredi lors de la 13e étape du Tour de France. Tous battus en définitive par l’impitoyable Mark Cavendish. Il y avait de quoi être déçu donc pour ces habitués du sprint… mais à l’image d’un Jimmy Casper respectueux et persuadé « d’assister à la naissance d’un grand », ce Britannique-là est forgé dans de l’acier trempé. D’un coup de pédales, d’un geste puissant et autoritaire, Cavendish a encore une fois mis tout le monde d’accord. Pour la quatrième fois du Tour, la deuxième également consécutive de l’épreuve.
Cavendish une nouvelle fois roi du money-time, on en oublierait presque l’échappée du jour. Une fuite en avant organisée autour de Florent Brard et du Hollandais Niki Terpstra dès le premier kilomètre de course, suivie ensuite à une trentaine de kilomètres de l’arrivée par Juan Antonio Flecha et Stéphane Augé et rattrapée finalement après 172 bornes de course. Le tout, malgré la volonté quasi-inflexible de Terpstra, qui aura tenté, seul, d’aller au bout. Mais le Néerlandais a présumé de la quantité d’essence qu’il avait encore dans son moteur.
Un peu comme l’autre sensation du jour, Sylvain Chavanel. Le coureur Cofidis a tenté de semer le peloton à dix kilomètres de la ligne d’arrivée, sans jamais parvenir à se détacher des teams Milram et Columbia. La meute progresse bien, ne se désunit pas, emmené par ces deux formations cyclistes et ne fait qu’une bouchée du pauvre fuyard, avalé à trois kilomètres de la délivrance. Parti trop tôt, Sylvain Chavanel n’aura même pas pu se mêler au sprint final. La suite de l’histoire, vous la connaissez… Cavendish signe sa quatrième victoire d’étape du Tour devant Robbie McEwen et Romain Feillu, tous deux venus se mêler au sprint. Avec panache.