Piepoli et Schumacher ont triché

Le coureur sera entendu vendredi prochain par le procureur antidopage du CONI (Comité olympique National Italien). Si l’organisme italien n’a pas précisé à quel produit Leonardo Piepoli avait été contrôlé positif, on sait néanmoins, selon l’agence de presse italienne ANSA, qu’il pourrait s’agir de l’EPO troisième génération (CERA), la fameux EPO contre laquelle lutte l’Agence française de lutte contre le dopage.
Pour rappel, c’est ce même produit qu’avait utilisé son partenaire, à l’époque, de l’équipe Saunier Duval, le jeune Riccardo Ricco, suspendu depuis deux ans pour dopage. C’est également cette substance qui a trahi Stefan Schumacher. Le coureur de la Gerolsteiner, qui avait porté brièvement le Maillot Jaune lors du dernier Tour de France, aurait usé de la CERA lui aussi. A chaque fois, ce sont la confrontation de tests sanguins et non des analyses urinaires comme cela avait pu être le cas auparavant qui ont permis de confondre les tricheurs précités. La liste des coureurs dopés de la dernière Grande Boucle, que ses organisateurs annonçaient comme l’un des plus propres de ces dernières années, n’a peut-être pas fini de s’allonger…
La réaction de Jérôme Pineau, coureur de Bouyges Télécom : « C’est dommage pour ces gens-là qui sont de notre génération. On avait les clés en main. On nous avait livré une maison blanche avec une peinture fraîche et un porte-clés neuf. Et voilà, certains se sont amusés à en tagger les murs. C’est dommage. Il y avait moyen de refaire le vélo proprement et de faire à nouveau rêver les gens ».
La réaction de Marc Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux : « Ce sont des tricheurs en moins. Cela ne peut être qu’une bonne nouvelle. Les contrôleurs font leur travail. Point. Qu’ils continuent, on ne peut que les encourager à continuer. J’encourage les chercheurs à continuer leur travail. Ils le font bien, donc, qu’ils continuent ».