Argent content pour les Bleus

Baugé-Sireau-D'Almeida - -
La revanche n’a pas eu lieu. Disqualifiée en séries pour un mauvais passage de relais, l’Allemagne n’était pas aux côtés de la France ce mercredi en finale des Mondiaux sur piste de Melbourne, finalement remportée pour un petit millième de seconde par l’Australie. Une revanche ? Quelle revanche ? Celle du titre mondial acquis l’an passé aux Pays-Bas, puis perdu par la faute*de Grégory Baugé ? Une bourde complètement occultée des mémoires sur la piste australienne. « La page est tournée depuis longtemps, martèle le patron du sprint français, Florian Rousseau. Il y a eu des tensions. Ils se sont expliqués. L’équipe était soudée et unie. »
Jusque dans sa réaction à la descente du vélo, où le maître mot était le suivant : JO. « On est peu amer, confesse Grégory Baugé mais le plus important, c’est dans quelques mois. Ça aurait été bien d’avoir un titre mais je tiens à rappeler que l’on a très peu de travail collectif. Ça ira encore mieux après. On fait notre meilleur temps absolu (en qualifications, 43’’247), on ne peut pas être déçu. Je ne me fais pas de soucis. On sera au rendez-vous au mois d’août. »
« Aux JO en challenger »
Seul Londres compte pour les Bleus, qui ont fait du titre de la vitesse par équipes leur priorité. Et dans cette optique, la médaille d’argent acquise ce mercredi à Melbourne est riche d’enseignements. « Une équipe (l’Australie) qui, en qualifications, était un peu en retrait du meilleur temps, peut vous battre au second tour, note Florian Rousseau. Les Australiens reviennent dans la course. Le relais n’a pas été bon mais il ne faut pas oublier l’Allemagne (détentrice du record du monde), qui réalise le 2e temps du tournoi. Et puis à Londres, le public aura son importance et poussera les Anglais (également disqualifiés) à aller chercher ce petit millième. »
Ce désormais fameux petit millième qui a tant « dégoûté » Kevin Sireau, moins Michaël D’Almeida. « Où est passé le millième qui nous manque ? Je ne sais pas et ça ne m’intéresse pas de le savoir, lâche le Français. Je reste positif. Je me souviens que la France avait été championne du monde en 2004, 2008 et qu’ensuite, aux Jeux, la tendance s’était inversée. On arrivera aux JO avec une position de challenger, même si la pression sera toujours la même. » Et la soif de vaincre encore plus grande.
* : Suspendu pour manquement à trois contrôles antidopage, le Français avait perdu rétroactivement ses titres mondiaux en vitesse et occasionné, du même coup, la perte du sacre mondial de vitesse par équipes de l’équipe de France.
Le titre de l'encadré ici
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Baugé-Sireau, chacun pour sa peau
« Je compte bien me rattraper en individuel. » Après l’épreuve par équipes, Kevin Sireau avait déjà l’esprit tourné vers le choc de vendredi. Celui qui l’opposera à son coéquipier Grégory Baugé et qui déterminera l’identité de l’unique représentant français de la vitesse individuelle à Londres. « Ce serait une erreur de penser qu’il y aura une course dans la course, estime leur entraîneur Florian Rousseau. Ils ne vont pas se focaliser sur les performances de l’un et de l’autre. En tout cas, ce serait une erreur. » Le duel promet d’être brûlant après la forte tension qu’il y a eu entre les deux hommes ces derniers mois. Kevin Sireau a eu beaucoup de mal à digérer la perte du titre mondial par équipes par la faute de Baugé ainsi que les excuses tardives de l’intéressé ; Il ne s’était d’ailleurs pas privé de le faire savoir par voie de presse interposée. « Ils sont tournés vers leurs objectifs, assure Rousseau. Il n’y a pas eu d’amertume ou d’animosité dans l’équipe. Ce sont des hommes. Maintenant, tout va très bien. » On le saura vraiment vendredi.
Le programme de jeudi
De 11h à 15h30
Finale kilomètre messieurs
Finale Poursuite par équipes dames
Finale course aux points dames