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La Grande-Bretagne se moque des « pleureuses » françaises

Dave Brailsford

Dave Brailsford - -

Archi-dominatrice notamment avec ses pistards, Team GB, troisième au classement des médailles, répond avec condescendance aux doutes exprimés par les Français sur les méthodes de préparation britanniques.

« La jalousie ? » C’est ainsi et dans la langue de Molière que le quotidien The Independent titrait il y a quelques jours en réponse aux interrogations, teintées de soupçon, émises par la DTN du cyclisme français, Isabelle Gautheron. « On ne les voit pas pendant quatre ans, ils font partie des quatre meilleurs nations avec l’Australie, l’Allemagne et la France et ici, ils écrasent tout le monde, surtout les filles qui mettent deux secondes à la poursuite. » Face à la razzia des sprinteurs locaux (7 titres sur 10), le clan tricolore, cantonné aux accessits (3 médailles d’argent), a pointé du doigt les « roues magiques » de Hoy, Pingleton et leur bande. « Ils les cachent », insistait la patronne du vélo tricolore.

Il n’en fallu pas plus pour provoquer le sarcasme des Britanniques. Les Français sont raillés, traités de « snify (pleureuses) ». Dave Brailsford, l’architecte de la réussite extraordinaire des pistards de Sa Majesté, a répondu, ironique : « C’est bien que les gens commencent à s’intéresser à ce qu’on fait ». La presse locale s’est aussi gaussé en faisant remarquer que les fameuses roues étaient fabriquées par Mavic, une… entreprise française qui équipe… Grégory Baugé. « LOL » comme disent les Anglo-Saxons.

Hollande brocardé

De ce côté-ci de la Manche, on brocarde aussi François Hollande. En visite à Londres le 30 juillet, le chef de l’Etat avait été interrogé, avec humour, par un journaliste local sur « le manque de politesse » de la France qui (à ce moment des Jeux) réussissait bien mieux que le pays hôte. Sur le même ton, le Président de la République répondait : « La Grande-Bretagne a déroulé un tapis rouge pour que nos athlètes réussissent et nous lui en sommes très reconnaissants. Nous allons mettre toutes les médailles dans une escarcelle européenne, comme ça, vous aimerez l’Europe, au moins cette année ». Rires partagés dans l’assemblée.

Visiblement moins inspiré, le maire de Londres, Boris Johnson, a préféré jouer la surenchère : « Avec nos médailles, on a de quoi financer la dette de la Grèce, nous ».

Louis Chenaille