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Les pistards en visite « à la maison »

Le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines

Le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines - -

Regroupés autour de David Lappartient, président de la FFC, quelques pistards français ont visité ce mardi le chantier du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un avant-goût du lieu où ils s’entraîneront dès la fin de l’année 2013.

Désormais, Grégory Baugé a vu. Juste après avoir décroché la médaille d’argent de la vitesse individuelle aux JO de Londres, le Guadeloupéen avait ouvertement pointé du doigt le manque d’infrastructures de haut niveau pour la piste hexagonale. Un peu plus de deux mois après la fin des Jeux, le licencié du club de Créteil, casque sur la tête et bottes aux pieds, a pu s’apercevoir qu’il pourrait bientôt pédaler sur un outil flambant neuf, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont la construction devrait s’achever à la fin de l’année 2013. « Il aurait peut-être fallu le faire avant, mais c’est bien. Mieux vaut tard que jamais, lâche, cinglant, le triple champion du monde de vitesse individuelle. Ça fait longtemps qu’on attendait un vrai vélodrome dans la région. »

Présent aux côtés des médaillés olympiques Julie Bresset (VTT) ou Bryan Coquard (omnium), Baugé a pu s’entretenir avec un David Lappartient tout heureux de présenter ce nouveau bijou, premier site de la candidature de Paris aux JO 2012 à sortir de terre. « Ça faisait des années qu’on attendait ce vélodrome, on est très satisfait. Ce sera la trace de la candidature de Paris 2012 qui aura, ici, été jusqu’au bout, déclare le président de la Fédération française de cyclisme (FFC). Ce sera un site encore mieux que celui des Anglais. Notre site est plus abouti, la piste fait 8m de large. Les performances seront encore meilleures, ce sera un outil fabuleux. »

Baugé : « On n’aura pas d’excuses »

Il faut toutefois encore pas mal d’imagination pour deviner, entre les grues et les échafaudages, le futur « Clairefontaine » du cyclisme français, qui comptera, en plus d’un vélodrome qui pourra accueillir 5 000 spectateurs, le siège de la FFC ou encore des infrastructures de BMX. Mais Grégory Baugé (27 ans) n’hésite pas à se projeter jusqu’aux Jeux de Rio. « Je repars pour quatre ans. Ça ne m’a pas poussé dans ma décision mais on aura une vraie piste et on ne sera pas limité comme on peut l’être par moments à l’INSEP, souligne-t-il. On n’aura pas d’excuses. »

Rival de Baugé, Kevin Sireau peinait quant à lui à cacher son amertume lors de cette première visite du chantier. Car avoir de belles infrastructures, c’est bien, savoir les utiliser, c’est mieux. « On a de plus en plus de pistes mais de moins en moins de personnes, donc il y a un problème, peste celui qui s’entraîne seul au pôle de Hyères, faute d’entraîneur disponible. Un entraîneur s’en va et tout un pôle est démantelé. » Un chantier de plus auquel la Fédération va devoir s’atteler…

Alexandre Alain avec Georges Quirino