"Pouvoir finir sur cette note là après les JO, ça fait vraiment du bien", le soulagement de Borras, médaillée d'argent sur l'Américaine

Marion Borras médaillée d'argent sur l'Américaine aux Mondiaux sur piste, octobre 2024 - ICON Sport
Depuis les championnats du monde de Berlin en 2020, c’est la valeur sûre de l’équipe de France de cyclisme sur piste. La Madison féminine tricolore a remporté sa cinquième médaille mondiale consécutive avec cette fois à la baguette Victoire Berteau et Marion Borras. "Marion c'est ma meilleure copine. Donc c'est facile de courir avec sa meilleure amie sur la piste", souriait quelques minutes après la course Victoire Berteau. "On n'a même pas eu besoin de se parler, on se connait par coeur. On sait les faiblesses de l'une de l'autre. Donc voilà, c'était une partie d'entraînement, on va dire."
Battues de trois points par des Danoises transcendées par un vélodrome de la banlieue de Copenhague en ébullition, les Françaises courent tout de même encore après un titre dans cette discipline en relai si particulière qui allie endurance, vitesse et surtout une bonne dose de concentration et de malice. Elle se satisfont tout de même de cette médaille d’argent: "On est un petit collectif, mais on est efficace expliquait de son côté Marion Borras. Et comme nous a dit notre coach ce matin, 'on ne va pas compter les œufs dans le cul de la poule avant la ponte'. Ça, ça nous a fait rire ce matin. On avait vraiment dans la tête de ne rien lâcher jusqu'au bout pour avoir aucun regret. Donc c'est sûr que quand on regarde le tableau, trois points, ça fait chier. Mais je pense que ça a été une course très rapide, très dure. Et les Danois étaient vraiment très fortes aujourd'hui. Donc je pense qu'on n'a rien à regretter."
Borras médaillée, 10 jours après avoir commencé à exercer comme kiné
Si ce n’est peut-être en regardant dans le rétroviseur les JO de Paris 2024 où les Françaises avaient terminé cinquième de la madison olympique alors qu’elles prétendaient à beaucoup mieux. "Cette continuité-là, on aurait aimé l'avoir aussi aux JO cet été mais malheureusement, ça ne l'a pas fait", analysait Marion Borras. "Donc, pouvoir rebondir là-dessus en fin de saison, c'est bon pour notre moral parce qu'honnêtement, l'après-jeu a été très dur. Et pouvoir finir sur cette note-là, ça fait vraiment du bien."
Surtout après une saison éreintante tant pour Berteau que pour Borras aussi bien pistardes que routières à l’année. "Honnêtement, c'était un peu sauf-qui-peut souriait Marion Borras à l’issue de la course. Personnellement, je n'ai pas fait de vélo pendant trois semaines après les Jeux. C'est le fait de faire les Championnats d’Europe sur route qui m'a remis dedans." Ce après quoi l’Iséroise qui évoluera au sein de la formation Cofidis en 2025 a commencé un second volet de sa vie professionnelle, devenue officiellement kinésithérapeute début octobre à l’issue de ses études. "J'ai commencé à travailler il y a 10 jours. C'était un truc qui s'ajoutait encore en plus mentalement."