Robert Marchand, 102 ans et encore un record du monde !

Robert Marchand (102 ans) a amélioré ce vendredi son record de l’heure dans la catégorie des plus de 100 ans. Sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, il a parcouru 26,925km, pulvérisant son ancienne marque établie en février 2012 (24,251km).

Debout, les 500 personnes présentes dans les tribunes du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ont du mal à y croire. Droit sur son vélo, Robert Marchand mouline comme un cadet. La grande aiguille de l’horloge n’a pas encore effectué un tour complet que le cycliste de 102 ans a déjà amélioré son propre record de l’heure, dans la catégorie Masters des plus de 100 ans. Les derniers tours se font sous les encouragements et une ola du public. Des forces supplémentaires qui poussent l’homme né en 1911 à parcourir encore quelques encablures pour pulvériser son précédent record (26,925km contre 24,251km en 2012).

A l’arrivée, deux membres de son « staff » viennent l’accueillir et le maintiennent sur son vélo pour poser pour la photo souvenir. Un moment à immortaliser tant il paraît hors-normes. Présent autour de la piste, Bernard Thévenet est bluffé. « Je le connais depuis pas mal de temps. C’est un type vraiment extraordinaire, c’est exceptionnel, confie le double vainqueur du Tour de France (1975 et 1977). Non seulement ce qu’il a fait aujourd’hui, mais aussi sa préparation. Battre son propre record à 102 ans, c’est extraordinaire, fantastique ! Il y a de l’admiration. Il a aussi bénéficié d’une génétique exceptionnelle. »

« La génétique, c'est 60% de la performance »

Du haut de son mètre cinquante et un, le souriant bonhomme, qui se vante d’avoir vu « défiler » 17 présidents de la République et d’avoir connu le cinéma muet, a donc réussi son pari. Alain Ducardonnet, cardiologue et spécialiste santé sur BFM TV, explique les clés de cette performance : « Sa qualité fantastique, c’est l’équilibre. A son âge, ne pas avoir de troubles au niveau des oreilles et rester bien stable sur son vélo, c’est un avantage majeur. Et puis il a un petit gabarit, sa masse est légère, il fait 50 kg. Il a tout pour réussir. C’était un beau challenge. Je pense que tout le monde du vélo est heureux aujourd’hui. La génétique, c’est 60% de la performance, on n’y peut rien. Le deuxième élément, c’est l’entraînement. Et puis, il y a la régularité. » Et pour mettre toutes les chances de son côté, Robert Marchand n’a pas changé ses habitudes en ce grand jour. A midi, son verre de vin quotidien n’a pas été oublié. Peut-être la clé du succès.

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AA avec NJ