Tiens, revoilà Basso !

Devant la meute, Ivan Basso contrôle... avant de lâcher un à un ses adversaires. - -
Ivan Basso devait commencer à trouver le temps long. Celui qui avait remporté le Tour d’Italie en 2006, enlevant au passage trois étapes, ne s’était plus imposé sur le Giro depuis. Entre temps, le Varésan a même dû manger son pain noir. Suspendu deux ans pour dopage, l’Italien est de retour aux affaire depuis fin 2008. « C’est un grand jour pour moi. Le meilleur depuis mon retour », s’est même émerveillé le vainqueur du jour.
Car avant de triompher dans cette 15e étape, Ivan Basso a dû négocier la terrible ascension du Monte Zoncolan. Sans doute l’un des cols les plus durs du monde. Et après une quinzaine de jours de course dans des conditions climatiques parfois apocalyptiques, les organismes des coureurs ont eu toutes les peines du monde à résister. Pas étonnant donc de voir arriver les douze premiers en solitaire. « C’était très difficile. J’essaye de jouer dans la cour des grands, mais je fais ce que je peux avec mes moyens », a ainsi expliqué John Gadret (AG2R-La Mondiale), dixième au général et premier français.
Basso désormais troisième
Avec ce succès acquis devant l’Australien Cadel Evans (BMC), les Italiens Michele Scarponi (Androni) et Damiano Cunego (Lampre), le Kazakh Alexandre Vinokourov (Astana), l’Espagnol Carlos Sastre (Cervélo) et l’Italien Vincenzo Nibali (Liquigas), Basso gagne du temps sur tous les favoris de ce Giro et remonte de la onzième à la troisième place au général, toujours dominé par David Arroyo (Caisse d’Epargne), arrivé onzième ce dimanche.
De quoi nourrir de réelles ambitions pour la suite. « Basso est en pleine confiance et les Liquigas ont encore beaucoup de temps à récupérer. Je pense donc qu’il y aura de l’attaque », a ainsi prévenu Ludovic Turpin, membre de l’échappée matinale et seulement repris dans l’ascension finale. Mais avant de penser à la dernière semaine, le peloton a bien mérité sa journée de repos.