Tour de France: les doutes de Froome sur la présence du public

Il ne cache pas ses craintes. Christopher Froome, quadruple vainqueur de l'épreuve (2013, 2015, 2016 et 2017), redoute que les organisateurs du Tour de France ne puissent empêcher les spectateurs de se rassembler pour regarder la course sur les bords des routes, même si l'épreuve n'était pas ouverte au public en raison du coronavirus.
"En théorie, la course peut avoir lieu, mais je pense que la grande question est de savoir: est-ce que les organisateurs seront en mesure d'empêcher les gens de sortir et de former des attroupements? Je pense que c'est la principale interrogation", a confié le grimpeur britannique de la formation Ineos, ce dimanche, à l'occasion d'un live Instagram avec l'ancien joueur de cricket Kevin Pietersen.
"La course peut se disputer"
Lors de sa prise de parole mardi devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que les rassemblements de plus de 5.000 personnes ne pourraient "se tenir avant le mois de septembre". Le Tour de France, reprogrammé du 29 août au 20 septembre, reste a priori dans les clous, même si la jauge fixée à 5.000 personnes pourrait contraindre les organisateurs à quelques concessions pour le début de l'épreuve.
Le ministère des Sports a assuré que les annonces gouvernementales n'imposaient "ni son report, ni son annulation" mais que des restrictions sur la présence du public étaient effectivement envisageables. Des mesures que Froome estime donc difficile à appliquer, même s'il s'en accommoderait. "La course peut se disputer et être diffusée à la télévision", a souligné le coureur de 34 ans, absent du Tour 2019 en raison d'une grave chute sur le Dauphiné.
Plus les mêmes scènes de liesse
"Il n'y aura pas ces scènes habituelles que l'on voit quand nous traversons ces tunnels de gens. C'est peut-être la version de la course que nous devrons avoir cette année. Je ne sais pas", a ajouté Froome, qui n'a pu retrouver la compétition qu'en février dernier sur l'UAE Tour. Malgré le confinement, il poursuit son entraînement à domicile dans sa résidence monégasque.
"Certains jours, je fais même jusqu'à six heures de home trainer", a-t-il assuré, expliquant que sa longue rééducation physique après sa chute l'avait "préparé d'une certaine façon pour cette période de confinement".