Tour de France – Prudhomme: ''Nous allons là où la passion nous guide''

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Le retour de la passion allemande pour le vélo
''Il y a une période d’amour fou des Allemands pour le vélo et pour le Tour. C’est seulement la 2e fois qu’avec le Tour, nous allons en Allemagne. Je me souviens encore de 2005 et Jens Voigt sur la ligne de départ qui me dit : ‘Christian, regarde ce monde ! Il faut venir tous les ans’. Et nous revenons 12 ans après. Il y a eu une période d’amour fou, puis de désamour fou avec les affaires. Là, maintenant, nous sommes certainement dans une relation plus adulte grâce au ministre de la Justice allemand Heiko Maas, qui a fait voter une loi extrêmement dure contre le dopage et a pris dans le même temps comme ambassadeurs... des coureurs cyclistes, Marcel Kittel et John Degenkolb. C’était une façon de montrer que ce n’était pas le vélo qui était en cause mais la triche, qui existe partout.
Ce retour en Allemagne est effectivement fort, avec la volonté du maire de Düsseldorf, Thomas Geisel, qui est un amoureux de vélo et qui a fait beaucoup pour que le Tour de France revienne en Allemagne. Il y a aussi les résultats des champions allemands. Le pays qui a remporté le plus d’étapes depuis cinq ans, c’est l’Allemagne. Et la première nation aux derniers championnats du monde, c’était l’Allemagne. Ils gagnent aussi en juniors, avec les garçons, avec les filles, en contre-la-montre, en ligne… Ils sont bons."
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Pourquoi ce départ à Düsseldorf
''La candidature de Düsseldorf a été revivifiée. Le maire de la ville en 2005 rêvait du Tour de France. Il est mort malheureusement d’une longue maladie. Son successeur n’avait pas voulu embrayer. Cette candidature est revenue sous l’impulsion de Thomas Geisel. En 2006, nous avions une finale à trois pour le départ du Tour de France 2010. Il y avait Rotterdam, d'où nous sommes partis en 2010. Utrecht, que nous avons fait en 2015. Et il y avait Düsseldorf. Nous le faisons donc maintenant.''
Pas un choix financier
''Nous allons là où la passion nous guide. On va reprendre l’exemple de Yorkshire de 2014. Nous sommes partis du Royaume-Uni au plus près de la première victoire d’un coureur britannique dans le Tour de France. Précisément pour amplifier la vague d’amour pour la pratique du vélo et pour la bicyclette. Et il y a eu un succès qu’on n’aurait pas pu imaginer. Il y a eu trois millions de personnes en trois jours. La France a été mise en valeur, avec la une du Times, double page couleur : ‘Vive le Tour’, en français !''
Un Tour ''pour varier les plaisirs''
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''Pour la première fois depuis 25 ans, on a les cinq massifs montagneux. On voulait varier les plaisirs. Il y aura au maximum deux étapes consécutives faites pour le même type de coureurs. On a moins de cols, mais des cols plus raides. On a le Grand Colombier, pour la première fois par la face la plus rude, avec des pentes à 22%. Il y aura aussi un contre-la-montre à Marseille pour mettre en avant la candidature des Jeux Olympiques et que les épreuves de voile se dérouleront à Marseille. Le cyclisme a cette force, c’est que le décor magnifie l’exploit des champions. En 2011, on avait fait l’arrivée du Tour sur le Galibier, 100 ans après le premier franchissement. Les coureurs avaient magnifié le Galibier et le Tour. J’espère qu’ils feront pareil le 20 juillet.''