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A.Schleck : « La plus grosse déception de ma carrière »

Andy Schleck

Andy Schleck - -

Emu et parfois au bord des larmes, le Luxembourgeois n’a pas caché sa déception de ne pas participer au Tour de France 2012 lors d’une conférence de presse tenue au Luxembourg. Il espère néanmoins être rétabli pour les Jeux Olympiques de Londres.

Andy, quand avez-vous pris la décision de ne pas participer au Tour de France 2012 ?

J’ai détecté la fracture hier soir (trait de fracture au sacrum à la suite d’une chute survenue la semaine passée lors du Critérium du Dauphiné, ndlr). Les docteurs m’ont alors dit que c’était cassé. Moi, j’avais toujours mal. Normalement, quand tu as une blessure, le jour d’après c’est toujours pire mais ensuite, la douleur passe. Là, c’était de plus en plus fort. Encore hier, j’ai essayé de rouler. Il pleuvait mais je me suis dit : Je dois quand même essayer. Et ce n’était pas possible. Là, je me suis : OK, il y a quelque chose qui n’est pas en ordre. Il faut d’abord que je sois à 100% et que je puisse faire mes 5-6 heures d’entraînement par jour sur le vélo avant de penser à autre chose.

Comment a réagi votre équipe Nissan-Radioshack en apprenant la nouvelle ?

J’ai parlé avec Johan (Bruyneel, le directeur sportif, ndlr) et avec l’équipe qui est sur le Tour de Suisse. Il va y avoir un remplaçant. Peut-être qu’il ne va pas grimper comme moi ou viser le général mais l’équipe est toujours forte. Je leur souhaite le meilleur. On a quand même des coureurs qui peuvent gagner le Tour.

« Je dois l’accepter »

Après Alberto Contador, vous êtes le deuxième grand favori à jeter l’éponge pour la Grande Boucle…

Ce n’est pas moi qui ai choisi de me mettre par terre dans le contre-la-montre, ça arrive. Si tu regardes dans l’historique du cyclisme, beaucoup de grands coureurs ont manqué une édition sur blessure. Mais je n’ai pas encore dit mon dernier mot pour cette fin de saison 2012.

Vous allez l’air extrêmement triste et déçu…

Ce que j’ai dans la tête en ce moment, c’est que je veux être là pour les Jeux Olympique cet été et le Tour d’Espagne. Le parcours des Championnats du monde (à Limburg, aux Pays-Bas) me convient aussi très bien. Après, il y a encore le Tour de Lombardie et beaucoup de courses. Bien sûr, mon rêve de gagner le Tour 2012, c’est fini. C'est la plus grosse déception de ma carrière. J'aurais préféré terminer dernier de ce Tour plutôt que de ne pas y participer. Mais je dois l’accepter dans ma tête. J’ai eu le temps d’y penser depuis hier. J’ai parfois pleuré, mais c’est fini maintenant et je regarde devant.