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Bardet : « Pas envie de décevoir »

Romain Bardet

Romain Bardet - -

Troisième du Tour de France avant la dernière semaine de course, Romain Bardet (AG2R) est surpris de l’engouement autour de lui. Alors que se profilent les Pyrénées, le coureur de 23 ans préfère rester modeste et continue de viser le Top 10.

Romain Bardet, quel a été le menu de cette journée de repos ?

Je n’ai pas fait de grasse matinée pour cause de contrôle antidopage assez tôt, un peu avant 8 heures, car les instances doivent faire leur travail avant tout. C’était un réveil brutal mais c’est grâce à ça qu’on peut exercer notre passion dans les meilleures conditions. On a fait ensuite un petit tour de vélo entre les averses assez denses à Carcassonne. Tout va bien, on n’a pas envie de décevoir car on veut faire une grosse troisième semaine.

Vous êtes troisième au classement général, en embuscade, et votre coéquipier Jean-Christophe Péraud est sixième. Ça fait donc du monde à la conférence de presse...

J’étais surpris devant l’engouement à Besançon lors de la conférence de presse et encore plus aujourd’hui (lundi). Cela veut dire que l’on a bien fait notre travail de la semaine. Ce n’est que mon deuxième Tour de France. Répondre à autant d’interviews, c’est assez nouveau pour moi. Ça me prend environ une demi-heure par jour avec le maillot blanc (de meilleur jeune, ndlr) et ça reste une fierté. Il faut honorer tous les médias, ce qui veut dire que je suis sur le devant de la scène. C’est bon signe. Mais il faut trouver le juste milieu car on doit aussi penser à la récupération, surtout lors de la troisième semaine.

« Je suis conscient de mes progrès »

Vous contentez-vous cette incroyable place sur le podium ou rêvez-vous d

Je suis surpris de cette troisième place car je ne m’y attendais pas avant le début du Tour, même si je suis conscient de mes progrès. Je savais que je pouvais jouer un Top 10 à la pédale et c’est un petit peu mieux pour le moment. Il reste une semaine de Tour, il ne faut pas s’emballer. Je vois la course étape par étape, surtout avec les Pyrénées qui arrivent. C’est la partie qui devrait mieux me convenir, même si je redoute le chrono final (54 km entre Bergerac et Périgueux samedi, ndlr). Mais restons lucide : mon objectif reste le Top 10 pour ma progression de coureur.

Craignez-vous Tejay Van Garderen, derrière vous à la 5e place ?

Le matelas est trop inconfortable. Il me faudrait 2-3 minutes d’avance sur lui avant le contre-la-montre (il possède 59 secondes d’avance actuellement, ndlr) car il peut tenir un tempo élevé dans les ascensions, tel un métronome et c’est aussi un incroyable rouleur. J’ai souffert dans sa roue dans la montée de Chamrousse. On doit le faire sauter par des à-coups car il tient 415-420 watts sur la selle, mais il est incapable d’accélérer en danseuse, comme à Risoul. Les cols des Pyrénées se prêteront à ces attaques.

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La rédaction