Bilalian : « Le chauffeur n’était pas un débutant »

Au lendemain de l’accident qui a causé 33 points de suture au Néerlandais Hoogerland, suite à une embardée d’une voiture siglée France Télévisions, le chef des sports des chaînes publiques assume et donne des nouvelles du chauffeur incriminé.

Daniel Bilalian, par votre intermédiaire France Télévisions a présenté ses excuses après un accident qualifié de « scandale » par le patron du Tour de France, Christian Prudhomme…

Pour le moment, les équipes des coureurs ne portent pas plainte. Nous nous sommes rendus dès hier soir (dimanche soir, ndlr) auprès des deux équipes concernées afin de présenter nos excuses. On ne pouvait pas faire moins mais on l’a fait. Les responsables des équipes ont été sensibles à notre démarche, maintenant j’espère que ces deux coureurs pourront repartir. Le miracle est qu’ils ne soient pas très grièvement blessés (sic), ce dont je me félicite.

Il existe désormais une polémique sur la présence trop importante de véhicules sur le Tour de France…

Ce véhicule était un véhicule d’assistance technique qui nous permet de réaliser le direct. La voiture fait partie de notre dispositif, ce qui explique sa présence. Ce n’est pas une voiture en trop, ou décorative, c’est une voiture nécessaire pour offrir la qualité de retransmission que les Français sont en droit d’attendre sur nos chaines. Ce qui s’est passé est un malheureux accident de la route dont nous aurions aimé nous passer. Les chauffeurs que nous employons sont le plus souvent des anciens coureurs professionnels, les autres passent des tests et sont briefés sur le contexte de la course. Le conducteur (qui selon nos informations, n’est pas un ancien coureur) n’était pas un débutant, c’était sa cinquième année dans le dispositif.

Des mesures vont-elles être prises au sein du dispositif de France Télévisions ?

Ce chauffeur ne continuera pas le Tour de France, nous allons rappeler à tous nos collaborateurs, les mesures de sécurité. Cette décision a été prise par les responsables sur le Tour et par moi-même. Cela aurait été difficile de le voir continuer, ne serait-ce que par rapport aux coureurs. Sa position aurait été difficile à tenir, je pense d’ailleurs qu’il n’en a plus la force ni la volonté. Ce garçon est aujourd’hui traumatisé par ce qui s’est passé. Il est extrêmement peiné et regrette amèrement ce qu’il a pu occasionner. Cela n’empêche qu’il a fait une erreur, et l’on ne punit pas à vie les gens pour une erreur. Pour les sanctions nous verrons plus tard.