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Bouhanni fait le Tour de la galère

Nacer Bouhanni au tapis.

Nacer Bouhanni au tapis. - -

Affaibli depuis trois jours par une gastro-entérite et victime d’une chute dans le final, Nacer Bouhanni n’a pas été en mesure de se mêler aux autres sprinteurs pour la victoire d’étape. Un coup dur pour le champion de France 2012, dont l’avenir sur ce 100e Tour de France reste incertain.

Ce devait une étape taillée pour lui. Une étape qu’il s’était empressé de cocher sur son road-book en octobre dernier, quand les organisateurs du Tour de France avaient dévoilé le tracé de la 100e édition. Frustré de ne pas être du festin l’an passé malgré son titre de champion de France sur route décroché une semaine avant le Grand Départ de Liège, Nacer Bouhanni avait résolument les crocs en ce début de Tour. Une faim de loup pour lui, le boulimique de vitesse, le croqueur de watts, l’avaleur de la dernière ligne droite.

De régalade, il n’y en eut malheureusement point, ce mercredi à Marseille. Et rien ne dit que l’appétit revienne en roulant. Victime depuis trois jours d’une vilaine gastro-entérite qui le met sur la jante, le sprinteur de la FDJ.fr a le moral dans les socquettes. Et des jambes en coton, qui l’ont contraint à faire l’élastique durant une bonne partie de la journée, avant de retrouver au mental son rang dans le peloton. Sans parler, enfin, de cette maudite poisse et de cette chute survenue dans le final en raison d’un « poisson-pilote » indiscipliné qui a coupé net son effort devant lui. Une gamelle qui est venue grossir le menu du jour, telle une cerise sur le fardeau. Quand ça ne veut pas…

« Une journée de merde »

« C’était une journée dure pour moi, maugréait ce fan de Tyson à l’arrivée. Il y a la chute en plus au sprint, c’est une journée de merde. Ça fait 3 jours que j’ai une gastro, je n’ai plus de forces, c’est vraiment dur pour moi. On verra les autres jours. » Le regard noir, le pas boitant, le cuissard déchiré, le mollet ensanglanté et le corps contusionné, Nacer Bouhanni faisait peine à voir. Mais personne ne s’est risqué à trop le titiller, la cocotte-minute semblant prête à dégoupiller. Déjà, à la simple vue de la horde de caméras qui l’attendaient au pied du bus de la FDJ.fr, l’ancien boxeur avait pesté : « C’est bon, ça me saoule ! »

Flanqué du médecin de son équipe, Nacer Bouhanni s’est empressé de passer peu après des radios de contrôle qui n’ont rien décelé. Sauf retournement de situation, le Vosgien sera donc bien au départ de la 6e étape, ce jeudi à Aix-en-Provence. Mais quid de la suite du Tour ? « Il faut qu’il résiste à cette gastro, après ça passera, assure Luc Leblanc, victime des mêmes symptômes lors du Tour 1996. Quant à la chute, il se doit de la surmonter. Et continuer le Tour même s’il souffre car il a toute une équipe et un staff autour de lui. » Pour sa première Grande Boucle, Bouhanni ne s’attendait pas à disputer le Tour de la galère.

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